Une délégation du NPA Rennes était présente hier au meeting du NPA Kreiz-Breizh à Carhaix en présence de Philippe Poutou. Une quarantaine de personnes étaient là pour écouter les interventions de Matthieu, du NPA Kreiz-Breizh, Sandra, du NPA Nantes, et Philippe Poutou. Cette réunion publique avait lieu à la suite d’un débat organisé par le collectif Une Vraie Gauche Pour Carhaix sur le thème de la gestion de l’eau. C’est pourquoi des Carhaixsien-ne-s étaient présent-e-s au côté de militant-e-s anticapitalistes issu-e-s de divers comités de Bretagne.
Après une présentation de la situation générale en France sur la scène sociale, nous avons écouté l’intervention de Sandra sur le mensonge que représente la COP21 pour les véritables militant-e-s écologistes, et les alternatives au capitalisme vert aujourd’hui. Nous avons évoqué la pertinence des ZAD quant à la politisation matérielle de la jeunesse et à l’opposition de terrain aux grands projets inutiles et imposés. Nous avons ensuite posé les prochaines dates de mobilisation écologistes pour cette année, en insistant sur celle du 12 décembre 2015 qui nous permettra d’avoir le dernier mot sur COP21, contre l’hypocrisie des chefs d’Etat et des grands groupes.
Puis, Philippe Poutou est intervenu pour rappeler l’espoir suscité par la mobilisation des salarié-e-s d’Air France contre l’indécence de leurs patrons, et toutes les chemises qu’il nous restait encore à déchirer... Nous avons parlé de l’accroissement des grandes fortunes et des licenciements de masse qui touchaient a contrario notre camp social, en Bretagne notamment avec les salarié-e-s de l’agroalimentaire, mais aussi partout en France. Nous sommes revenus sur l’épisode Syriza, en montrant à quel point la violence véritable se situait aujourd’hui au sein même des institutions comme la Troïka, qui nous forcent à nous serrer la ceinture pour mieux satisfaire les marchés. Enfin, un an après la mort de Rémi Fraisse, Philippe Poutou a comparé le traitement médiatique de la mort de Rémi Fraisse et celui de la colère des salarié-e-s d’Air France, en soulignant le fait que la violence est avant tout celle qui trace des catégories dans les têtes et nous empêche de penser.
Le débat a ensuite porté sur la nécessité de s’unir à la gauche de la gauche au sein de nos luttes, sans pour autant renier nos mots d’ordres anticapitalistes plus pertinents que jamais au vu de la situation actuelle. Comme l’a dit Philippe Poutou, vu l’état dans lequel ils mettent le monde, on ne peut que mieux faire ! Et cela commence par relever la tête et descendre dans la rue. Au-delà de l’espoir pour nos luttes suscité par ce meeting, nous avons également été présent-e-s en tant que NPA Bretagne, ce qui nous a incité-e-s à continuer à travailler ensemble à l’échelon régional et à échanger sur nos pratiques entre différents comités bretons. Somme toute, un meeting nécessaire pour notre combat anticapitaliste qui continue aujourd’hui à tous les échelons !