Vendredi 20 février, notre camarade Alain Pojolat comparaîtra une nouvelle fois devant la justice pour avoir selon la préfecture de police appelé cet été à deux manifestations interdites en soutien au peuple palestinien lors de l’opération criminelle contre Gaza. Alors qu’une relaxe avait été prononcée en première instance, le ministère public, c’est-à-dire l’État, a fait appel de la décision montrant une nouvelle fois sa complicité avec le gouvernement israélien.
Juillet 2014, l’armée sioniste engage une nouvelle épreuve meurtrière contre le peuple de Gaza. un déluge de feu s’abat sur les Palestiniens faisant plus de 2 000 morts, pour la plupart civils, soulevant dans le monde une légitime vague d’indignation amenant à des manifestations massives et autorisées, dans la plupart des capitales... à l’exception de la France, pays des lumières et donneuse de leçons au reste de la planète en matière de « respect des droits de l’homme ».
Dés le commencement de l’opération « Bordure protectrice », le gouvernement français s’est aligné sur la politique belliciste du gouvernement Netanyahou et a justifié les exactions commises par l’armée israélienne. Il faudra plus de deux semaines avant que, devant l’ampleur des crimes commis et la désapprobation populaire internationale, Hollande, Valls et Fabius modèrent un peu leur discours et engagent les deux parties à faire preuve de retenue... Lors de cette triste séquence, le NPA avait pris toutes ses responsabilités en appelant à manifester malgré les interdictions, mobilisant bien au-delà de ses seuls sympathisantEs et des organisations traditionnelles du soutien à la Palestine.
Un devoir de soutien
Le nouvel épisode judiciaire qui se déroulera vendredi n’est que l’expression de la continuité de la logique répressive du pouvoir contre le mouvement de soutien à la Palestine. Peu lui importe qu’au cours du procès en première instance, l’ensemble de ses arguments aient été balayés par la défense... Peu lui importe que le tribunal n’ait pas suivi les réquisitions du parquet et prononce une relaxe évidente sur le plan juridique, il lui faut une condamnation ! C’est la même attitude que celle prise lors des procès contre le mouvement BDS, où l’appel est aussi systématique.
Vendredi, nous réaffirmerons haut et fort que notre devoir de soutien au peuple palestinien n’est pas négociable et que jamais aucun gouvernement, qu’il soit de droite, prétendument de gauche, ou même d’extrême droite, ne nous dissuadera de prendre nos responsabilités. Nous dénoncerons une nouvelle fois la LDJ à l’origine des provocations qui ont justifié les interdictions, et leur instrumentalisation par le gouvernement.
Le 22 octobre dernier, lors du procès en première instance, un rassemblement de plusieurs centaines de personnes s’était tenu dès 8 h 30 le matin face au palais de justice, rassemblant la plupart des organisations politiques à gauche du PS, et les syndicats CGT et Solidaires. C’est de nouveau un tel front uni qu’il nous faut réunir pour vendredi.
Palestine vivra... Palestine vaincra !