Gaël Quirante, secrétaire départemental de SUD Activités Postales 92, est de nouveau menacé de licenciement.
Le 29 juin, il passera, à nouveau, devant l’inspection du travail suite à la demande par La Poste d’une autorisation de licenciement et cela 7 ans après les faits reprochés.
En 2010, Gaël a été accusé de séquestration avec 14 autres collègues au cours d’un mouvement de grève. Cela débouchera, au niveau pénal, sur 3 condamnations dont celle de Gaël. Puis, entre 2010 et 2017, l’inspection du travail a une première fois refusé l’autorisation administrative de licencier, ainsi que le ministère du travail. Le Tribunal Administratif de Versailles a confirmé cette décision.
7 ans plus tard, il a suffi d’une simple décision contraire de la cour d’appel administrative, tombée le 24 avril dernier, pour remettre en cause ce jugement. Gaël a fait appel devant le conseil d’État, mais l’appel n’est pas suspensif. Il doit donc, après avoir gagné trois fois en 7 ans, à nouveau rendre des comptes sur les faits reprochés devant l’inspection du travail.
En 14 ans d’ancienneté, Gaël en est au moins à son 12ème entretien préalable au licenciement. Depuis qu’il travaille à La Poste, il lui a été infligé plus d’un an de mise à pied. Il a été confronté à 4 demandes d’autorisation administrative de licenciement, toutes refusées.
La justice ne manifeste pas la même ténacité vis à vis des politiciens qui enfreignent la loi tout en jouissant de mille et un privilèges.
Leur discours sur la moralisation n’est qu’un écran de fumée pour masquer l’injustice de leur société et la répression dont sont l’objet celles et ceux qui la contestent.
Cet acharnement de la direction contre Gaël vise l’ensemble des salariés de l’entreprise, c’est une politique d’intimidation continue pour faire taire toute opposition, toute contestation de sa politique de rentabilisation au détriment des travailleurs comme des usagers.
Notre seule arme pour empêcher le licenciement de Gaël est notre solidarité, l’action collective.
Nous ne pouvons laisser faire un tel mauvais coup, nous pouvons l’empêcher.
Toutes et tous le jeudi 29 juin devant le Ministère du Travail à 18h30.
Montreuil, le 27 juin 2017