Pour les revendications de tous les personnels hospitaliers et en défense de l’hôpital public et du droit à la santé
Après avoir ignoré la grève des personnels des urgences pendant des mois, la ministre de la santé et le gouvernement y ont apporté des réponses dérisoires.
* La prime accordée reste bien en deçà des 300€ revendiqués.
* L’enveloppe ridicule de 15 millions d’€ pour les effectifs permettrait tout juste, selon le Collectif Inter Urgences, de recruter 1 agent par service…pendant 6 semaines, alors qu’il manque 700 postes pour la seule région parisienne, et que la situation n’est pas meilleure en province.
A la veille d’un été qui s’annonce critique, les grévistes des urgences ont apporté à l’intransigeance et mépris la réponse qu’ils méritaient : la grève s’étend et touche désormais plus de 130 services, elle se durcit avec des arrêts de maladie collectifs, (pleinement justifiés par l’épuisement des personnels).
Le Collectif Inter Urgences qui coordonne le mouvement a annoncé une nouvelle mobilisation nationale le 2 juillet 2019, avec une manifestation nationale où seront présentes des délégations de toute la France.
Le Collectif et les 3 fédérations syndicales de la santé et de l’action sociale CGT, SUD et FO appellent, à cette occasion, une mobilisation de l’ensemble des services hospitaliers ainsi qu’à « l’intensification des mouvements de grève ».
Au travers de la grève des urgences, c’est, en effet, la situation de tous les services hospitaliers, qui est aujourd’hui posée et les revendications des urgences sont aussi celles de tous les hospitaliers : augmentation massive des effectifs, refus des fermetures des lits et de services, reconnaissance salariale.
A l’occasion de la journée du 2 juillet l’extension du mouvement de grève à d’autres services qui est à l’ordre du jour. C’est le moment d’y aller « tous ensemble », alors que depuis des mois les grèves isolées se succèdent pour des motifs identiques, dans les hôpitaux, les EHPAD, en psychiatrie, face à des conditions de travail insupportables, à une souffrance des personnels qui ne sont plus en état de donner aux patients la qualité et la sécurité des soins auxquels ils ont droit
Loin d’avoir entendu, comme il le prétend, les exigences sociales, exprimées au cours des derniers mois, ce gouvernement veut au contraire rattraper le « temps perdu », et accélère la cadences de ses contre réformes libérales.
Depuis des mois les comités de défense des hôpitaux et maternités, se mobilisent partout contre les fermetures des services d’urgences, de chirurgie, des maternités, dans les hôpitaux de proximité.
Alors que les déserts médicaux s’étendent, les Gilets Jaunes ont placé parmi leurs premières revendications le maintien ces services, pour garantir à toutes et tous un égal accès aux soins.
La seule La réponse du gouvernement a été le vote, à marche forcée, de la « loi santé » , qui va accélérer la fermeture des maternités, des urgences et de la chirurgie des petits établissements les « hôpitaux de proximité » devenant en réalité de EHPAD avec quelques lits de médecine. Cette loi veut également accélérer les regroupements de services au sein des « Groupements Hospitaliers de Territoires » saturant encore un peu plus le service public hospitalier, et l’éloignant de pans entiers de la population, toujours plus abandonnée.
Face à un gouvernement et à un pouvoir inflexibles, qui poursuivent leurs contre réformes et aggravent l’austérité, la seule réponse à la hauteur est l’organisation d’une « marée blanche » : gréve de tous les établissements de santé pour les revendications et la défense du service public, soutenue par la mobilisation unitaire de la population avec les comités de défense des hôpitaux, les « gilets jaunes » les syndicats interprofessionnels (UL, UD…) les partis politiques.
La mobilisation commune jusqu’à satisfaction, l’unité et la détermination sont la seule voie pour aboutir !