Le NPA a décidé dans le cadre des élections régionale de faire connaître sa position par rapport à la non ratification par la France de la charte des langues régionales et minoritaires.
Pour se faire, nous proposons de reprendre l’historique de cette question.
La convention européenne dite ETS 148 à été promulguée en 1992, elle concerne tous les pays européens, ce n’est donc pas un texte uniquement interne à l’Union Européenne.
Son objet est de défendre et de promouvoir les langues régionales et minoritaires, elle a donc essentiellement un rôle d’ordre culturel.
La France l’a signé....mais ne l’a pas ratifié.
La France argumentant à travers les avis du Conseil Constitutionnel ou du Conseil d’Etat de l’impossibilité de la ratifier, car l’article 2 de la constitution de 1958 l’interdit, le français est la langue unique de la République.....
Rappelons pour ceux qui l’ignorent que cette constitution gaulliste est le résultat du coup d’état de De Gaulle en cette même année......
Le conseil économique et social de l’ONU à « suggérer » en 2008 à la France de ratifier la charte.
Il est donc raisonnable de penser qu’une telle position n’est pas maximaliste et que les 24 pays européens qui l’ont signé n’ont pas été démembrés par le seul fait de cette reconnaissance.
Un récent projet de loi à relancé le projet de ratification. L’assemblée nationale s’est prononcé pour, mais la semaine passée le sénat a enterré cet espoir.
Le gouvernement sait qu’il n’aura pas la majorité des 2/3 pour faire passer devant les parlementaires réunis en Congrès une révision de la constitution.
Il avait concocté à cet effet un nouvel article 53-3 pour contourner l’obstacle de l’article 2.
Depuis en Bretagne, parlementaires de droite et de « gauche » se renvoient la patate chaude à quelques semaines des élections régionales, sous les sarcasmes de « l’Emsav »(1).
Le NPA pour sa part, reconnaît l’existence de deux langues minoritaires en Bretagne, le gallo, langue romane, le breton , langue celtique.
Nous revendiquons dans un premier temps, et immédiatement la ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires. Dans un second temps, nous posons la revendication d’un statut de co officialité du gallo et de breton, avec le français sur le périmètre de la Bretagne historique.
Le NPA ne se résout pas à voir les descendants du ministre de l’Instruction Publique, A.De Monzie, triompher.
A l’inauguration du Pavillon de la Bretagne à l’Exposition Universelle le 19 juillet 1925 le dit ministre soutenait que : " pour l’unité linguistique de la France, il faut que la langue bretonne disparaisse".
(1) Emsav : désigne le mouvement politique breton dans son ensemble.
NPA BRETAGNE