C’est pourquoi ce nouveau rassemblement n’est pas une gentille kermesse annuelle mais un véritable rendez-vous politique et festif où se consolide la lutte contre l’aéroport, s’organisent les résistances et où plus largement se discute aussi un mode de développement alternatif au capitalisme.
Plus largement, il s’agit bien de choisir entre deux mondes : celui des aéroports, de la concurrence entre métropoles, des fermes usines, d’un environnement ravagé, des migrations forcées, du mépris des populations, des violences policières… le monde du capitalisme réel. Ou bien celui que zadistes, paysan-e-s et militant-e-s esquissent, un monde où la production répond aux besoins sociaux des populations et respecte leur environnement.
Chauffe la lutte à Notre-Dame-des-Landes les 11 et 12 juillet !
Cette année encore, les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se rassemblent. Encore, oui, car tant que le projet n’est pas abandonné nous devons continuer de renforcer les solidarités pour construire le rapport de force qui sera nécessaire pour faire plier Vinci et le gouvernement.
Ce rassemblement s’inscrit cet année dans une nouvelle phase, celle de la fin des recours juridiques et donc de la trêve qui avait été imposée par le candidat Hollande lors de la campagne présidentielle.
Trois jours après la mort de Rémi Fraisse, en digne successeur de Ayrault, Valls avait d’ailleurs annoncé que « la détermination du gouvernement restait intacte », que les travaux allaient commencer dès la fin des recours juridiques.
Propos confirmés ces jours-ci par le préfet de Loire-Atlantique qui vient de répéter que « le gouvernement ne tergiverse pas » et que les travaux pourraient commencer dès le rendu des jugements sur les recours environnementaux, à savoir le 17 juillet prochain... L’enjeu pour les gouvernants et le patronat du BTP est donc de démarrer au plus tôt les travaux de destruction de la Zad, c’est à dire expulser les occupant-e-s, au risque de nouvelles mutilations, ou d’une nouvelle mort tragique.
C’est pourquoi ce nouveau rassemblement n’est pas une gentille kermesse annuelle mais un véritable rendez-vous politique et festif où se consolide la lutte contre l’aéroport, s’organisent les résistances et où plus largement se discute aussi un mode de développement alternatif au capitalisme.
Les 11 et 12 juillet, ce ne sont donc pas moins de 50 débats qui sont proposés aux dizaines de milliers de participant-e-s : climat, agriculture, nucléaire, répression ou encore emploi. Avec Christine Poupin, le NPA sera à la tribune du meeting politique, qui reliera la question climatique, les transports aériens et la protection des sols, des débats sur les mobilisations de la COP 21 et sur les promesses de création d’emploi du capitalisme vert.
« Chauffe la lutte, pas le climat ! » : c’est le mot d’ordre que s’est donnée cette nouvelle édition, s’emparant ainsi à sa manière, du battage gouvernemental, autour de la Conférence internationale sur le climat – COP 21 – qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 12 décembre.
C’est une manière de dénoncer l’hypocrisie, l’usurpation, de ceux qui à l’instar du gouvernement français se targue d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique alors même que toute leur politique démontre le contraire… A commencer par ce projet d’aéroport pharaonique, absurde sur le plan économique, socialement et écologiquement destructeur.
D’ailleurs les promesses des négociations climatiques s’évaporent les unes après les autres – au point que la COP 21 ne fixera aucun objectif d’ici à 2030. Quant aux promesses de création d’emploi par l’aéroport, argument majeur du patronat et du gouvernement, il est depuis battu en brèche par la CGT. Le syndicat, qui s’était toujours abstenu, vient enfin de prendre position pour le réaménagement de Nantes Atlantique.
Plus largement, il s’agit bien de choisir entre deux mondes : celui des aéroports, de la concurrence entre métropoles, des fermes usines, d’un environnement ravagé, des migrations forcées, du mépris des populations, des violences policières… le monde du capitalisme réel. Ou bien celui que zadistes, paysan-e-s et militant-e-s esquissent, un monde où la production répond aux besoins sociaux des populations et respecte leur environnement.