A Paris, depuis 7 semaines, plus de 5000 travailleurs sans-papiers sont en grève pour obtenir leur régularisation. Restauration, bâtiment, nettoyage, sécurité, services à la personne sont autant de secteurs fortement touchés par ce mouvement soutenu par un large éventail de syndicats, associations et partis politiques. Tous exigent une circulaire de régularisation de l’ensemble des travailleurs sans-papiers.

En Ille-et-Vilaine, la décision de la Préfecture de réduire le nombre de places d’hébergement pour les demandeurs d’asile aggrave une situation déjà catastrophique. Le 115, numéro d’appel d’urgence, n’a plus aucune solution à proposer. Des personnes isolées, des familles entières en demande d’asile, ou titulaires d’un titre de séjour, toutes légalement fondées à obtenir un hébergement, dorment dans la rue. Alors qu’on fête le 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, au Centre de rétention de St Jacques de la Lande, on continue à enfermer les enfants et à démembrer les familles.

Alors que des régions entières sont touchées par les effets de la crise, que les plans de licenciements pleuvent et que la casse des services publics rencontre une hostilité croissante dans la population, la droite à recours à la bonne vieille recette du bouc émissaire en s’en prenant aux immigrés.
Quelle hypocrisie ! Les sans-papiers sont présents dans des secteurs essentiels de la vie économique. Ils cotisent à la sécurité sociale, payent des impôts, participent à la production des richesses et engraissent les actionnaires, par le biais, soit directement des grandes entreprises, soit des multiples sous-traitants qui leur sont rattachés. Ils doivent être tous régularisés.

Dans un tel contexte, la grève des travailleurs sans papiers, les occupations de locaux à Rennes sont des exemples pour tous. Les personnes sans-papiers ne pourront pas gagner seules face à la détermination du gouvernement. Il est donc essentiel aujourd’hui d’élargir le soutien et faire converger les différents fronts de lutte sur l’immigration et imposer la régularisation de tous les sans papiers. C’est pourquoi le NPA 35 appelle à participer à la manifestation organisée par le collectif Uni Contre l’Immigration Jetable (UCIJ) à Rennes, dimanche 29 novembre à 15h00, place de la mairie.