Pour donner un vernis de légitimité à la réforme des retraites qu’il veut faire adopter à l’automne, le gouvernement embringue les organisations syndicales dans une négociation avec le patronat, dans une conférence sociale qui se tiendra 20 et 21 juin.
Le Medef est ravi. La méthode des conférences sociales lui convient à merveille. La première a débouché sur l’ANI devenu loi de flexibilisation du travail qui lui donne entière satisfaction. L. Parisot passe à l’offensive. Elle réclame une réforme « sans tabou », un allongement de la durée de cotisations à 43 ans d’ici 2020 et un recul de l’âge légal à « au moins 65 ans à l’horizon 2040 » !
En écho à ces revendications patronales, le gouvernement envisage plusieurs pistes dont l’augmentation de la CSG pour les retraitéEs de 6,6 à 7,5%, la fin de l’indexation des pensions sur l’inflation et un nouvel allongement jusqu’à 44 annuités de la durée de cotisation nécessaire pour toucher une pension complète.
Ces solutions ne sont pas nouvelles, depuis 20 ans la durée de cotisations n’a pas cessé d’augmenter (de 37,5 à 41,5 annuités en 2015) et le niveau des pensions recule. Loin de sauver les retraites elles les détruisent et font le lit des systèmes privés, liés à la finance.
Gouvernement et patronat ont, ensemble, un plan de bataille pour imposer un nouveau recul.
Face à eux, il faut refuser le piège du pseudo dialogue social. Il faut discuter d’un plan pour une contre-offensive face à cette politique, entièrement dévouée au Medef et contre les salariés.
Montreuil, le 14 mai 2013