Les élections européennes auront été marquées en France par une nouvelle poussée électorale du Front national. Celle-ci traduit la désespérance sociale d’une partie des classes populaires et la crise politique générée par les recettes identiques mises en œuvre par les gouvernements successifs. Non seulement le FN ne peut pas représenter une solution mais au contraire son poids politique aggravera encore la crise.
Après les élections municipales, ces élections confirment la raclée du parti socialiste en France qui paie ainsi sa politique favorable au patronat menée depuis plus de deux ans. Par l’abstention massive ou par le vote pour la droite et l’extrême droite arrivée en tête, les électeurs et électrices ont condamné cette politique. Une sanction similaire touche dans la plupart des pays d’Europe, les gouvernements qui ont mis en œuvre les diktats de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI contre les travailleurs et les peuples. Elle sanctionne aussi une Europe capitaliste antidémocratique et éloignée des préoccupations de la majorité des populations.
Face à cette situation, où la gauche, y compris la gauche non-gouvernementale, est au plus bas, il est urgent que les salariéEs, les organisations de la gauche sociale et politique reprennent le chemin des mobilisations pour combattre les politiques pro-patronales et la montée des droites extrêmes qui en est la conséquence et pour offrir une alternative globale à cette société.
25/05/2014
Nos résultats :
Les résultats de la gauche non gouvernementale sont très mauvais.
Le tableau ci-joint établit la comparaison entre les résultats de 2009 et 2014. Ce résultat justifie - à postériori et s’il en était besoin - la proposition de liste unitaire qu’avait fait le NPA au Front de Gauche et à Lutte Ouvrière. On voit d’ailleurs que dans d’autres pays d’Europe, des dynamiques se sont créées autour de listes unitaires de la gauche radicale.
Les résultats des listes du NPA sont également très mauvais, même si le fait de n’avoir pu - pour des raisons financières - adresser circulaires et bulletins de vote aux électeur-trices explique en partie les scores très faibles. Il faudra faire un bilan précis de cette séquence électorale.