communiqué du comité du NPA de Saint-Nazaire sur la nationalisation des Chantiers Navals STX
Dans l’Anticapitaliste du 13/04/2017, le NPA écrivait : “La désignation de la société italienne Fincantieri comme repreneur des chantiers navals à Saint-Nazaire par le tribunal de commerce de Séoul début 2017 fait suite à une longue série de reprises (Alsthom, norvégien Aker Yard, Sud Coréen STX).
Les luttes du passé indiquent la voie à suivre : la nationalisation, et un statut unique
pour tous les salarié-e-s”.
Le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire nous aurait-il entendu en déclarant : “Je vous annonce que nous avons pris la décision d’exercer le droit de préemption de l’Etat sur STX ”.
La navale de Saint-Nazaire va passer sous pavillon de l’Etat français de façon temporaire, “pour protéger les intérêts stratégiques de la France”.
Le président de la République a fait aux Chantiers de Saint-Nazaire son premier déplacement en province. Y aurait-il abandonné son ultralibéralisme ? Bien sûr que non ! Mais il considère que la France ne peut pas perdre le contrôle des Chantiers dont le carnet de commande est plein jusqu’en 2026, face à la menace de syphonnage par Ficantieri allié à des trusts chinois.
Des questions se posent : cette nationalisation temporaire se révèlera-t-elle - comme d’autres sujets traités par l’Assemblée Nationale et par Monsieur Macron - , totalement improvisée et cafouilleuse ?
Car dans le même temps, des reventes par secteur sont évoquées dans la presse économique.
De leur point de vue, la construction militaire d’un porte-avion ou un porte-hélicoptère ne serait-elle pas un enjeu stratégique, elle aussi ? Domaine où l’on retrouve Fincantieri, partenaires de Naval Group (ex-DCNS), le constructeur français de navires militaires.
Ensemble, les deux entreprises réalisent dix-huit frégates destinées aux marines italienne et française et la construction est prévue pour durer jusqu’en 2023.
Y aura -t-il d’autres collaborations pour la Navale civile ? Quels seront les interventions des patrons des grandes entreprises privées avec lesquelles le Président a des liens forts et anciens, et avec quelles conséquences pour l’emploi et les conditions de travail ?
Comme dit la CGT de la Navale : “il faut bien sûr protéger le site industriel, mais il faut surtout protéger tous les salariés du site des Chantiers”.
Le NPA, qui combat l’ensemble de la politique du gouvernement, se prononce pour la nationalisation définitive, sans indemnités ni rachat, des Chantiers de l’Atlantique.
Le Comité NPA Saint-Nazaire