Le 22 mars est une date symbolique dans les mémoires militantes, notamment dans celles de la gauche radicale. Il s’agit en effet du jour où, au début du printemps 1968, un collectif d’étudiantEs de Nanterre ont lancé un appel à « la discussion » et à « l’action » contre la répression policière, dans le but revendiqué de « rompre avec des techniques de contestation qui ne peuvent plus rien ». Un appel qui sera suivi d’effet, avec l’organisation de diverses initiatives à l’université de Nanterre, transformée en laboratoire de la contestation. Parmi les signataires de cet appel figuraient plusieurs des futurs animateurs étudiants du soulèvement de mai-juin 1968, ce qui a amené à considérer le « mouvement du 22 mars » comme l’un des précurseurs du mouvement de mai-juin. Retour, dans ce dossier, sur ce 22 mars 1968, en essayant de comprendre à quel point, loin d’être un coup de tonnerre dans un ciel serein, il s’est inscrit dans un contexte général de remontée des luttes sociales, en premier lieu ouvrières, et de remise en question, par une génération tout entière, de l’ordre établi, qu’il soit national ou international.
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