Communiqué du NPA 35, transmis ce jour à la presse locale
Le gouvernement veut imposer une loi ferroviaire qui, au lieu de réunifier la SNCF, la diviserait en 3, l’entretien du réseau à la charge de l’Etat et la circulation et la commercialisation des billets au privé. Les cheminots veulent revenir à une seule entreprise de service public.
Le projet de loi ferroviaire aggravera les problèmes de trains. Il prépare la privatisation du chemin de fer public pour satisfaire les futurs actionnaires des multinationales, les mêmes qui nous imposent à tous des politiques d’austérité, licencient et s’attaquent à l’Ecole, aux hôpitaux, aux services publics comme aux droits des salariés, chômeurs, intérimaires, intermittents…
Les cheminots font grève aujourd’hui pour assurer la sécurité ferroviaire, éviter les accidents comme celui de Brétigny, pour des trains accessibles à tous dans le pays, pour développer le transport de marchandises écologique à la place des nombreux camions, pour favoriser le maintien ou la réouverture de lignes de proximité, pour les trains du quotidien TER des travailleurs et scolaires.
Ils défendent aussi leur statut car cela permet aux salariés de ne pas risquer le licenciement s’ils dénoncent un problème de sécurité ferroviaire face à la pression patronale qui priorise la rentabilité financière, de s’opposer à la multiplication des dimanche travaillés, à la diminution du temps de repos entre deux journées réduites, à des journées de 11 ou 12h qui pourraient devenir la norme... Seriez-vous d’accord de monter dans des trains où les aiguilleurs et les conducteurs travaillent 12 h d’affilée avec des repos de moins de 9 h entre deux services ? C’est ça que veulent le gouvernement et la SNCF...
Aujourd’hui le gouvernement essaie de passer en force en tentant de mobiliser la population et les usagers contre eux. Le battage médiatique anti grévistes est insupportable : du service public (Fr2) aux médias les plus libéraux (Le Point), tout est fait pour mettre en avant les désagréments provoqués par la presse et très très rares sont les reportages auprès des grévistes pour expliquer les véritables raisons de la grève.
A Rennes, nous étions près de 150 lundi 16 juin devant la gare, intermittents en lutte, syndicalistes, militants politiques pour soutenir la grève des cheminots. Ce type d’initiative doit se multiplier afin d’expliquer la grève et de la populariser.
A l’heure où les intermittents sont en lutte (le NPA soutient les actions de la CIP rennaise d’occupation de la DRAC), où les cheminots tiennent bon contre le démantèlement et la privatisation du rail, nous nous devons d’unifier et de faire converger les colères pour préparer un été des luttes.
Les cheminots luttent pour nous. Soutenons-les.
téléchargez ici le tract diffusé ce jour aux usagers sur le parvis de la gare de Rennes