Face à la répression sauvage (gazage, matraquage, lacrymogène, flashball et LBD, condamnation à de la prison ferme pour de simples manifestants) qui s’est abattue contre la manifestation/carnaval de samedi dernier à Rennes contre l’aéroport et son monde, organisons la riposte ! Ce soir, 3 camarades du mouvement social dormiront en prison (2, 2 et 7 mois ferme, avec mandat de dépôt), nous exigeons leur libération immédiate.
Le comité ZAD Rennes lance un appel à témoignage pour rendre compte des nombreux blessés par les armes de la police. Nous appelons à y répondre : comitezadrennes (arobase) riseup.net
Nos précédents articles :
Appel à manifester du NPA : 6 FÉVRIER 2016 MANIFESTATION-CARNAVAL POUR LA VICTOIRE DE LA ZAD DE NOTRE-DAME-DES-LANDES ET CONTRE L’ÉTAT D’URGENCE
http://www.anticapitaliste-35.org/6-FEVRIER-2016-MANIFESTATION.html
Premier bilan de la manif : Grand carnaval de Rennes pour la victoire de la ZAD : une victoire malgré la répression !
http://anticapitaliste-35.org/Grand-carnaval-de-Rennes-pour-la.html
Premier communiqué suite à la condamnation des trois militants : Liberté pour les camarades incarcérés anti-aéroport !
http://www.anticapitaliste-35.org/Liberte-pour-les-camarades.html
Retour sur le procès : http://www.anticapitaliste-35.org/Retour-sur-le-proces-conduisant.html
La police tire sur des manifestant-e-s, la justice en envoie d’autres en prison, Résistance !
Lors des deux dernières manifestations à Rennes, la police et la bac ont réprimé sauvagement les manifestant-e-s en usant d’armes particulièrement dangereuses : les lanceurs de balles en caoutchouc qu’ils soient flashball ou LBD.
Le 25 au soir, après que des revendications aient été inscrites sur la mairie, ils ont chargé et fait usage de plusieurs tirs (au moins trois) de flashball ou LBD. Samedi 06 février, le préfet s’est vanté d’une répression inacceptable : celle de la manifestation/carnaval de samedi. En effet, 80 bombes lacrymogènes et plus de 30 tirs de balles en caoutchouc ont été effectués. Les condamnations de militants politiques à de la prison ferme avec mandat de dépôt sont intolérables (un militant à 7 mois et deux autres à 2 mois). Dans la suite des condamnations des goodyears à de la prison ferme et de nos camarades migrants à Calais, après les acquittements de policiers meurtriers... la justice a de nouveau montré sa capacité à maintenir un système injuste en place sous les ordres d’un Etat de plus en plus sécuritaire et policier. A Rennes, nous avions déjà dénoncé les encagements de manifestation, les assignations à résidence de militant-e-s écologistes, la politique répressive du préfet mais ce soir nos camarades dormiront en prison, nous ne pouvons l’accepter. Liberté pour les camarades incarcérés anti-aéroport !
Les tirs de balles en caoutchouc sont inacceptables pour plusieurs raisons. Rappelons qu’à l’origine (nous nous y étions alors déjà opposés), la mise en place des flashball puis LBD avait été effectuée pour permettre aux policiers de ne plus utiliser leurs armes de service en cas de légitime défense... La doctrine a évolué et le moindre projectile lancé se voyait sanctionné d’un tir pouvant entraîner la mort. Ces tirs se sont développés dans les quartiers populaires et lors des manifestations. Des dizaines de personnes ont été mutilées par ces armes de guerre. Ces armes sont devenues en quelques années un moyen de répression inique. Elles sont devenues le prolongement de la matraque qui a déjà blessé tant de personnes.
A Rennes, on décompte de nombreux-ses blessé-e-s parmi les manifestant-e-s suite à ces tirs, nombreux-ses d’entre eux-elles ont été touchés dans le dos alors qu’ils-elles s’éloignaient d’un dispositif policier dangereux ou encore de gaz lacrymogènes. D’autres encore se sont fait tirer dessus alors qu’ils regardaient simplement le dispositif policier, sans bouger, les mains dans les poches. Comme on le voit sur de nombreuses vidéos de la manifestation rennaise, la police a utilisé cette arme à tout va, enchaînant tir sur tir. Leur politique a été de blesser les militant-e-s pour les faire se disperser, pour les faire regretter d’avoir manifesté. De plus, il y a eu de nombreux tirs de lacrymogènes en tir tendu ce qui est interdit en raison de leur dangerosité évidente... Cette répression qui a accompagné le gazage intempestif des manifestant-e-s légitimes et des habitant-e-s est inacceptable et appelle à une réponse claire, unitaire et solidaire de l’ensemble du mouvement social rennais qui ne peut accepter une telle répression.
Le NPA Rennes s’inscrira dans toutes les démarches dénonçant cette répression, en solidarité avec les incarcérés et pour leur liberté, pour l’interdiction du flashball et du LBD.