Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) L’anticapitaliste - Ille et Vilaine (35)
  • Mobilisations dans les centres de tri en Bretagne

    L’ouverture à la concurrence dans le secteur du courrier, effective depuis le 1er janvier 2011 continue de faire des dégâts. Sous couvert de modernisation, les centres de tri sont actuellement ré-organisés un peu partout. Ainsi, en Bretagne, dans le cadre du programme CQC (Cap Qualité Courrier), les centres de tri de Vannes et de Saint-Brieuc vont être progressivement fermés pour être intégrés début 2012 dans la future « Plateforme Industrielle Courrier » (PIC) de Rennes qui remplacera l’actuel centre de tri.

    Cette « modernisation », qui vise essentiellement à satisfaire les entreprises sous contrat avec la poste au détriment des particuliers, cache une réalité bien connue chez France Télécom notamment : pressions sur les salariés, modifications d’horaires déjà pénibles et reclassements ou suppressions de postes. 
Concrètement, les postiers des centres de tri de Rennes, Vannes et Saint-Brieuc vont être évalués de façon tout à fait arbitraire et vont devoir émettre 3 « vœux » sur leur prochaine affectation, sans avoir aucune idée des horaires qui les attendent et sans savoir s’ils seront affectés au tri, à la distribution ou au guichet. Sachant que les bureaux de poste ferment un à un, que les guichets sont remplacés par des automates, et qu’il y a 500 personnes à reclasser, il y a de quoi être inquiet, surtout quand on apprend qu’après 3 refus des propositions faites, pour le salarié c’est la porte !
Et si par chance, certains continuent à faire le même métier, il va leur falloir changer d’horaires et travailler par exemple 3 dimanches sur 4 ou jusqu’à 22h30 le samedi.

    Après une semaine de grève des postiers, la direction du centre de tri de Rennes-Airlande, a invité les représentants du personnel à revenir à la table des négociations. Les postiers réclament toujours comme préalable aux discussions l’annulation des évaluations et l’assurance d’un reclassement à la PIC pour toutes celles et ceux qui le désirent, y compris en surnombre.