La nouvelle n’a pas fait grand bruit mais c’est bien un site de 105 salariés qu’on veut fermer à Argentré du Plessis à partir du 1er juillet.
Cette entreprise fabriquant des portes emploie 650 personnes en France sur 3 sites (Eauze, dans le Gers, Ussel, en Corrèze et Argentré du Plessis en Ille-et-Vilaine) a décidé, en raison "des difficultés sur le marché de la construction", de fermer son site d’Ille et Vilaine pour rapatrier la production sur les deux autres sites. La direction s’engage à conserver les emplois mais demande aux salariéEs et à leurs familles de partir vivre dans ces deux autres départements. On se fout et contrefout des familles, de leurs situations, de leurs vies.
Mais ce que la direction omet de mettre en avant c’est que cette entreprise a été rachetée en 2007 par Onex, un fond de pension américain qui dégage un chiffre d’affaire de 3 milliards de dollars.
Il est bien entendu que cette rationalisation n’a pas trop à voir avec le marché, celui de la rénovation étant en passe de repartir à la hausse. La réalité est un classique du capitalisme mondialisé contemporain : ces fonds américains n’ont que faire de ceux et celles qui travaillent dans leurs usines. Ils ne sont là que pour faire augmenter les dividendes et ces groupes internationaux ont besoin de racler des bénéfices maximum dans un laps de temps le plus court possible.
Après la stupeur, la grève et la mobilisation
Après la grève à Argentré-du-Plessis, la mobilisation ne fait que commencer avec la descente jeudi 26 février des salariés bretons sur le site d’Eauze.
En tant que parti politique, qui se place encore et toujours dans le camp des travailleur•e•s et des exploité•e•s, nous exprimons notre solidarité avec les salarié•e•s, qui ont appris de façon brutale ce projet de fermeture du site d’Ille et Vilaine et de réorganisation de leur entreprise. Nous trouvons absolument scandaleux la proposition de délocalisation des familles et nous soutiendrons vigoureusement la mobilisation qui se dessine dans le groupe.
Face aux méthodes purement comptables et barbares de la direction, les salarié•e•s doivent refuser la mise en compétition d’un site contre un autre et montrer que la solidarité de tous et de toutes est une exigence primordiale.
Le NPA 35 et le NPA 32.