Communiqué du comité rennais du NPA
Le NPA s’associe à l’appel de l’intersyndicale départementale des Collectivités Territoriales, de l’Action Sociale, de la Santé, de l’Education Nationale et invite à rejoindre la manifestation du mardi 12 janvier 2020 à 12H devant le conseil départemental. Le NPA soutient les revendications qui fondent l’appel à la grève et à la manifestation : l’abrogation des décrets sur le fichier AEM, le droit à l’accompagnement socio-éducatif des Mineurs Non Accompagnés (MNA) dans le cadre de l’ASE, le maintien de la sauvegarde de la scolarisation des MNA et jeunes majeurs dans le cadre du service public d’éducation, le droit d’accès des MNA à l’éducation spécialisée et aux établissements de soin, et enfin l’arrêt immédiat de toutes les Obligations à Quitter le Territoire Français (OQTF) et des reconduites à la frontière. Le fait que soient associées dans cet appel les revendications pour les salarié.es et le refus des expulsions est un événement des plus importants, ainsi que le soutien des associations de solidarités avec les exilé.es à la grève des salarié.es.
Nous pensons qu’il faut, dans le même sens, faire le lien avec la mobilisation des lycéen.nes et enseignant.es de Jean Macé à Rennes et des parents d’élèves, enseignant.es et élu.es de Laillé qui dénoncent l’OQTF qui frappe une famille georgienne et s’opposent à la perspective de son expulsion. La réactivation de RESF, l’engagement dans ces luttes du Collectif Interorga de solidarité avec les personnes exilées de Rennes, vont dans le même sens que l’appel de l’intersyndicale à la grève du 12 car la persécution des familles sans papiers répond à la même logique politique que la persécution des MNA. Il en est de même du sort réservé aux personnels que l’on veut astreindre à prendre une part active dans le fichage des jeunes. C’est tous et toutes ensemble qu’il nous faut lutter contre les dérives autoritaires et répressives de plus en plus prononcées de l’état qui nous affectent toutes et tous.
Enfin, le NPA, qui défend la liberté de circulation et d’installation de toutes et de tous, estime que la régularisation de toutes et tous les sans papiers est la seule mesure permettant d’en finir avec les politiques répressives et racistes du gouvernement à l’égard des exilé.es, d’assurer l’égalité des droits entre les français et les étrangers. Celles et ceux qui luttent aujourd’hui pour le respect des personnels, contre les OQTF et les expulsions, pour l’égalité des droits, doivent faire la jonction avec la bataille de la Marche des solidarités. Les 3 axes de la marche, à savoir la régularisation de tou.tes les sans papiers, la fermeture des Centres de Rétention Administrative, un logement pour tou.tes, sont des revendications qui concernent tou.tes les opprimé.es et nous devrons les arracher par nos luttes communes, y compris par la grève !