Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Non aux expulsions à Notre-Dame-des-Landes – samedi 9 janvier, journée de mobilisations à Nantes et ailleurs

    Le gouvernement menace d’entamer effectivement l’expulsion des occupants de la Zad, agriculteur-e-s historiques de Notre-Dame-des-Landes. Le NPA appelle, avec la Coordination des opposants et d’autres composantes de la lutte, à une mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes, et dans les autres villes le 9 ou le 16 janvier.

    Depuis l’automne, le gouvernement a lancé des appels d’offre pour des travaux sur la Zad. Et Le 30 décembre, les agriculteur-e-s de Notre-Dame-des-Landes ont été assignés en « référé expulsion » pour le 13 janvier. Vinci demande l’expulsion immédiate des habitantEs, avec une astreinte financière de 200 à 1000 € par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels. C’est donc par la pression financière sur ses occupantEs historiques que le gouvernement tente de commencer à vider la Zad. Un avis d’expulsion politique.
    2016, l’année décisive

    C’est qu’il ne reste guère de temps au gouvernement et à Vinci pour procéder aux expulsions : il leur faut entamer les travaux avant la fin de la Déclaration d’utilité publique, donc vider la Zad avant le printemps 2016
    car ensuite il sera trop tard dans l’année pour « déménager » les espèces protégées. Et en 2017, année présidentielle ce sera difficilement envisageable pour un PS qui lorgnera sur les votes écologistes de tous poils.

    C’est sans compter que les agriculteur-e- visés ont grandi, vécu, travaillé toute leur vie avec la menace du projet d’aéroport et comptent 40 ans de lutte derrière eux.
    Ils et elles ont refusé les indemnités de l’État, convaincus de l’ineptie du projet. « J’ai dit que je voulais bien partir si l’utilité publique du projet d’aéroport était démontrée d’une manière complètement indépendante. En attendant, je reste ! Dois-je présenter cela comme la dernière volonté d’une condamnée à mort pour être entendue ? » déclare Sylvie, paysanne.
    A court d’arguments, il flingue

    Une « utilité publique » largement mise en pièces. Le gouvernement, la droite et le patronat sont à court d’arguments, quand les opposants en produisent sans cesse de nouveaux : l’apparition d’espèces protégées oubliées des études officielles, de nouvelles études de réhabilitation de l’aéroport actuel, et un « J’accuse » contre les grands commis de l’État qui dissimulent encore des rapports officiels.

    Avec l’état d’urgence, Walls le va-t-en-guerre, valls l’incendiaire, comptait étouffer toute contestation. Peine perdue s’agissant des opposants à l’aéroport : avec « Cap sur la Cop »(1), nous avons manifesté en convoi de tracteurs et vélo jusqu’à Paris, malgré les menaces policières ; nous avons défilé à Nantes lors de la Cop 21 malgré les interdictions ; manifesté contre l’état d’urgence lui-même.

    Le 9 janvier, les opposants bloqueront le périphérique de Nantes, pour contraindre le gouvernement à renoncer aux expulsions et plus largement à ce projet inutile, dévoreur de fonds publics et climaticide. D’autres manifestations, très diverses, suivront le 16 janvier, à Rennes et dans d’autres villes : les militant-e-s du NPA y participerons avec le vaste réseau de solidarité des comités de soutien contre l’aéroport.

    Mais le gouvernement dispose bien d’une réelle fenêtre de tir. Une réelle menace légitimée par le climat sécuritaire ambiant et nul doute qu’il ne s’en tiendra pas là et tentera, à son heure, une intervention policière sur la Zad.
    La séquence qui s’ouvre est donc décisive. Nous y sommes prêts.

    A consulter :
    Cap sur la Cop : https://www.npa2009.org/actualite/ecologie/notre-dame-des-landes-de-lillusion-la-repression
    toute l’actualité sur https://www.acipa-ndl.fr/ et http://zad.nadir.org

    Communiqué de presse unitaire, jeudi 31 décembre 2015

    Le gouvernement trahit les accords obtenus par la lutte selon lesquels ni les travaux de l’aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant l’épuisement des recours juridiques.

    En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels.

    Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de la procédure, celui d’AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en janvier.

    Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.

    Il n’est pas question de laisser l’État expulser une partie d’entre nous, ni même de laisser peser une telle menace sur l’ensemble des habitants de la zone. Notre perspective est l’abandon du projet, cependant notre force collective doit arracher immédiatement l’engagement de l’État à renoncer à toute procédure d’expulsion jusqu’à ce que tous les recours soient menés à leur fin.

    Attention changement de date par rapport aux premières annonces ayant déjà circulé.

    Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé d’avancer la mobilisation au samedi précédent.

    Nous appelons donc à une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes, en convois de tracteurs, vélos, marcheurs, convergeant vers Cheviré, pour un grand banquet partagé au pied du pont, victuailles tirées des sacs. Le tout dans une ambiance enthousiaste, conviviale et sereine, celle que nous avons su conserver pendant les huit jours de notre convoi « CAP sur la COP » malgré l’état d’urgence.

    L’action de cette journée autour de Nantes sera assumable par tous et toutes et gérée ensemble de bout en bout.

    Nous nous portons collectivement garants de son succès.
    Nous ne laisserons jamais disparaître les terres de la Zad et tous ceux qui la font vivre.

    Nous appelons donc à nous rejoindre pour une mobilisation le 9 janvier 2016, que ce soit :

    à la tracto-vélo de Notre-Dame-des-Landes à 8h30, qui ira jusqu’au périphérique de Nantes
    si vous n’avez pas de vélo : à la manifestation piétonne (les deux se rejoindront)

    et si vous êtes trop loin, à des manifestations, blocages, occupations et autres formes d’actions près de chez vous en solidarité contre les expulsions, (plutôt) le 9 ou le 16 janvier, selon possibilités locales appréciées par les comités de soutien… Rennes, Toulouse, d’autres villes… ont déjà annoncé des actions.

    À l’appel des composantes de la lutte contre l’aéroport : des membres de la Coordination (ACIPA, ADECA, Agissons Pour l’Avenir, ATTAC, CANVA, CéDpa, CELA, Confédération Paysanne 44, décroissanceS-MOC, GAB44, PG44, NPA, UD44 Solidaires, EELV, ENSEMBLE !, Nature-Avenir, Natur-Action, OBSLAB, Vertou Écologie Solidarité, Sèvre Propre 2015, Solidarités Écologie), le COPAIn, Naturalistes en lutte, des habitant-e-s de la ZAD, des comités de soutien...

    Pour Nantes, détail des rendez-vous :

    à vélo :
    Bourg de Notre-Dame-des-Landes 8h30
    Le Cardo 11h30
    Zénith Atlantis 11h30
    Cinéville de Saint Sébastien 11h30
    Centre Commercial Océane Porte de Rezé 11h30
    à pied :
    La Neustrie 11h30

    Surveillez les informations, pour Nantes et ailleurs, sur

    https://www.acipa-ndl.fr/ et http://zad.nadir.org