Notre Dame des Landes, un choix énergétique, un choix de société :
Résistance au projet de nouvel aéroport !
Alors que le modèle énergétique devient une question politique centrale, que s’impose la nécessaire sortie du nucléaire, que les énergies fossiles voient leur exploitation s’orienter vers des extractions moins conventionnelles et encore plus destructrices tels que les gaz ou huiles de schiste, le développement du transport aérien grand consommateur d’énergie, apparaît comme une aberration.
Le combat précurseur contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, près de Nantes (44), mené depuis plus de quarante ans par les populations concernées et soutenu par de nombreuses associations, syndicats, partis, élus, citoyens de Nantes et d’ailleurs, illustre l’urgente nécessité de mesurer toute décision de « développement » à l’aune de cette nouvelle donne énergétique.
Un projet de nouvel aéroport est aujourd’hui en contradiction totale avec une politique d’économie d’énergie et avec les conclusions du Grenelle de l’environnement. Alors que les porteurs eux-mêmes reconnaissent qu’il est un ’pari sur l’avenir’, nous ne pouvons que considérer que c’est un projet du siècle passé : dévoreur de terres agricoles indispensables pour assurer la souveraineté alimentaire, destructeur de modes de vie, de solidarités, de pratiques culturelles et sociales.
Ce projet apparaît de plus en plus décalé par rapport à des réalités de moins en moins contestables : stagnation du trafic aérien à Nantes, nécessité de réduire les émissions de gaz à effets de serre, raréfaction inéluctable des ressources pétrolières, coût pharaonique (en constante augmentation) à la charge collectivités publiques déjà exsangues quand tant de besoins sociaux sont insatisfaits.
Il existe déjà un aéroport international sur Nantes bien loin de la saturation, et répondant aux meilleurs critères de sécurité. Cet aéroport est déjà doté des infrastructures nécessaires : périphérique auto-routier, voie ferrée, tramway proche. La sécurité et le confort des populations de Nantes doivent être améliorés par des solutions techniques alternatives, jamais prises en compte jusqu’à ce jour.
Alors que les collectivités locales, et Vinci, concessionnaire pour 55 ans récemment désigné pour la construction et l’exploitation future, font tout pour faire avancer le projet à marche forcée, la résistance se poursuit sur le terrain, les recours s’organisent, la mobilisation grandit au niveau national.