Onze familles sont condamnées à être expulsées des maisons et des terres où elles vivaient pour certaines depuis des générations. Huit d’entre-elles ont un délai de deux mois jusqu’au 26 mars mais pour les autres et leurs quatre fermes l’évacuation pourrait intervenir à tout moment.

Ce jugement est révoltant. Cependant, en refusant l’astreinte financière de 200 à 1000 euros par jour réclamé par AGO (Aéroport du Grand Ouest filiale de Vinci) le juge a remis la décision directement dans les mains du gouvernement. C’est à lui de choisir d’entamer, ou non, l’épreuve de force. C’est à lui de décider de faire procéder aux expulsions en sachant qu’il se heurtera à une résistance déterminée, organisée, unie et extrêmement populaire dans la région, le pays et au-delà. La décision est risquée, il s’est déjà fracassé à l’automne 2012 quand il a voulu vider la ZAD par la force.

A Notre-Dame-des-Landes, Valls et Hollande ont fait de la répression leur seule politique puisque, sur le fond, ils ont d’ores et déjà perdu toutes les batailles.

Ils ont perdu la bataille de l’emploi (l’aéroport n’en créerait pas et menacerait les emplois autour de l’aéroport existant). Ils ont perdu la bataille démocratique en trichant sur les études préalables au projet. Ils ont perdu la bataille de l’environnement (combien d’espèces protégées ont-elles été opportunément oubliées ?). Ils ont perdu la bataille des finances publiques (à coup de Partenariats Public-Privé et de subventions aux compagnies low-cost). Ils ont perdu la bataille d’une agriculture viable (combien d’agriculteurEs contre eux ?)

Notre-Dame-des-Landes est bien plus qu’une lutte contre un grand projet inutile et imposé. C’est une lutte pour les paysan-Es, pour des emplois durables, pour la biodiversité et une véritable démocratie. Une lutte contre l’aéroport et son monde, celui du capitalisme.

Les manifestations de ces derniers jours ont montré que la détermination des opposantEs et de la population est intacte.

Le NPA, membre de la Coordination des opposantEs à l’aéroport appelle l’ensemble de la population à se mobiliser dans les semaines à venir, pour empêcher toute expulsion sur la Zad, et à manifester le 27 février prochain.

Nous garderons Notre-Dame-des-Landes !