La communauté de communes de la Bretagne Romantique vient de décider sans aucun débat public avec les citoyens du territoire que la piscine de Combourg sera réhabilitée et agrandie dans le cadre d’un partenariat Public-Privé (PPP).
Cela veut dire qu’un consortium banque-entreprise financera, réalisera les travaux et gérera le nouvel équipement pendant 20 ans contre un loyer annuel.
Ce type de contrat, inventé au Royaume-Uni sous l’ère Thatcher et développé en France sous Sarkozy (prisons, stades, lycées…) est du pain béni pour les multinationales du bâtiment (Eiffage, Vinci…) qui font croire à des économies d’investissement et de gestion. La réalité est tout autre, comme le démontre les multiples scandales liés au PPP (Hôpital sud-francilien, stade de football du Mans, futur pentagone français,….) en terme de coût exorbitant pour les collectivités locales. Ce sont bien les actionnaires de ces multinationales qui se frottent les mains.
Cette décision est d’autant plus inadmissible que la construction en maîtrise d’ouvrage publique de la Piscine coûtait moins cher (13.5 millions contre 13.9 millions !)
Un rapport du sénat, datant de moins d’un an, et cosigné par deux sénateurs (PS et UMP) dénonce ces contrats de partenariats qui sont « une bombe à retardement budgétaire souvent ignorée par des arbitrages de court terme. ». Ce même rapport dénonce aussi « un effet d’éviction des PME-TPE. Ces contrats de partenariat étant conclus essentiellement avec des grands groupes (Bouygues, Eiffage, Vinci) »
Au lieu de lutter contre l’austérité qui étrangle les collectivités territoriales, les élus qui ont approuvés ce PPP, viennent de faire porter la charge de cette austérité sur les citoyens tout en portant un mauvais coup à l’emploi local !
Le NPA appelle, les élus à surseoir à leur décision, à ouvrir un vrai débat sur les PPP.
Nous souhaitons voir émerger un mouvement unitaire et citoyen pour refuser et lutter contre cette décision de la Bretagne Romantique