A Clichy-sous-Bois en 2005, 3 jeunes qui revenaient du foot sont pris en chasse par la BAC, se réfugient dans un transformateur électrique : deux d’entre eux, Zyed Benna et Bouna Traoré meurent électrocutés. Ce décès sera à l’origine de l’embrasement social des quartiers populaires. Il faudra plus de 10 ans pour que la justice rende son jugement.
Et ce lundi 18 mai le tribunal correctionnel de Rennes a tranché : les 2 policiers mis en examen pour "non assistance à personne en danger" sont relaxés. Le juge ose même dire que "Si [le policier en question] avait eu conscience d’un péril grave et imminent, il n’aurait pas manqué de réagir". Pourtant lors d’une communication radio avec le central, l’un des policiers qui pourchassaient Zyed et Bouna avait bien dit "S’ils entrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau."
Une nouvelle fois, des policiers bénéficient d’une impunité judiciaire, sont traités comme des citoyens au-dessus des lois.Cette décision est scandaleuse, elle est le symbole d’un État policier qui se moque des libertés publiques.
Beaucoup s’émeuvent de la situation policière aux USA, mais nous devons aussi regarder ce qui se passe dans les mouvements sociaux et tous les jours dans les quartiers populaires. Le NPA se battra toujours contre les violences policières et la justice à deux vitesses. « La police assassine, la justice acquitte ». Jusqu’à quand ?