Stan Miller, Athenes, Mise a jour du 27/08/2015
Apres l’annonce des élections par Tsipras, la situation nouvelle provoque inévitablement des changements et des ajustements rapides et il est nécessaire de se mettre à jour des annonces et décisions prises pour garder une vision d’ensemble de la situation, d’ou ce message, centre autour des trois questions qui font le plus débat dans la gauche grecque.
Les sondages donnent une confortable avance a Syriza aux élections, et le parti est désormais purgé de ses éléments « gauche ». Cependant, une hémorragie militante a lieu dans Syriza, des milliers de personnes quittent l’organisation, non pas pour Unité Populaire a cause de son manque de crédibilité mais pour sombrer dans la prostration et la déprime. Beaucoup de grecs ne votent pas a Athènes ou dans la ville ou ils habitent mais dans leur village, ce qui signifie un certain coût financier pour aller voter. Si l’abstention est élevée, Syriza sera l’organisation qui en pâtira le plus. A priori, mémé avec un bon résultat, Tsipras aura besoin d’un autre parti pour constituer un gouvernement. Tous les partis sont sur le pont pour être prêt a mettre la main dans le cambouis et a rentrer dans un gouvernement de coalition (POTAMI, ANEL, ND, PASOK).
Unité Populaire se place sur le terrain de l’opposition loyale à Tsipras et du « nationalisme monetaire » : retour a la drachme présenté comme panacée universelle (sans échelle mobile des salaires et du temps de travail, véritable mesure transitoire, sans laquelle l’inflation provoquera un massacre des salaires). Lafazanis ne rentrerait pas avec UP dans un gouvernement pro mémorandum mais voterait quand même la confiance.
Les déclarations se succèdent, on y voit un peu plus clair. Finalement, seulement ARAN et ARAS et une minorite du NAR rejoindraient UP (au total, 20-25% des militants). ANTARSYA continuerait donc d’exister avec la majorite du NAR, le SEK, OKDE et les indépendants. Des assemblees locales d’ANTARSYA se tienne jusqu’à samedi et la réunion nationale d’ANTARSYA qui entérinera les choix des uns et des autres a lieu dimanche (voir ci dessous).
Par 65 voix (OKDE, SEK, NAR, indépendants, la moitié de ARAN) contre 15 (ARAS et l’autre moitié de ARAN), la direction d’ANTARSYA a entériné sa participation aux élections de manière autonome. Les minoritaires rejoignent Unité Populaire.
Au delà des appréciations des uns et des autres en fonction des avis et sympathies de chacun, ça complique la tâche pour Unité Populaire qui ne dispose que de peu de troupes, l’hémorragie militante de Syriza se perdant plutôt dans la nature.
Par contre, la confirmation de la présence de l’ancienne présidente du parlement et parlementaire de SYRIZA, Zoe Costadopoulou sur les listes d’UP est une bonne nouvelle pour la formation de Lafazanis qui avait également un manque de figures charismatiques et celle ci dispose d’un capital sympathie.
Stan (comité NPA Paris 19)