Les élections de 2012 dominent la vie politique nationale. Pourtant le débat actuel est bien loin des grands événements qui bouleversent le monde.
En Tunisie, en Egypte, la révolution qui a fait tomber les dictateurs, remet tout en cause, la misère et le chômage, l’appareil de répression, le pillage impérialiste… Cette onde de choc ébranle les pays voisins et au-delà. En Libye les bombardements de la coalition occidentale visent à confisquer et canaliser la révolution libyenne pendant que courageusement le peuple libyen continue son combat contre la dictature ignoble de Kadhafi.
Au Japon la catastrophe devient de jour en jour plus grave et plus incontrôlable et illustre la menace que fait peser le choix nucléaire.
Dans le monde entier, la crise financière et économique rebondit. La dette sert de prétexte pour étrangler les peuples. En Europe les couches populaires sont soumises à des plans d’austérité, à des remises en cause des conquêtes sociales sans précédent.
Ces grands bouleversements posent trois questions décisives : le refus de payer la facture des crises et des dettes du capitalisme, le combat contre la guerre et l’OTAN et pour la solidarité avec les révolutions du monde arabe, l’impérieuse nécessité d’une sortie rapide du nucléaire.
Il n’y a pas d’issue à ces crises sociale, écologique, politique dans une alternance respectant les institutions et le système.
Il n’y a pas d’issue sans une rupture radicale avec le système capitaliste.
Cette rupture ne pourra être imposée que par un mouvement d’ensemble de la population et un gouvernement aussi fidèle aux intérêts des salarié.es que la droite l’est à ceux du patronat.
En France, le système Sarkozy est à bout de souffle. Mais pour empêcher que le désespoir et la peur ne l’emportent et conduisent des travailleurs, des chômeurs à se croire représentés par leur pire ennemi, le FN, il faut bien autre chose qu’une alliance gouvernementale avec un Parti Socialiste juste bon à cogérer la crise du système comme en Espagne ou en Grèce, à défendre une société productiviste et nucléarisée, à soutenir les guerres impérialistes…
Il faut rassembler les forces anticapitalistes
Militants et militantes du mouvement social, syndical, membres de partis de la gauche radicale et surtout hommes et femmes qui ne sont aujourd’hui membre d’aucun parti, nous sommes nombreux à ne pas nous résigner à une telle situation.
Sur la base d’un programme de rupture pour aujourd’hui et d’un projet de société pour demain, d’une stratégie de mobilisation du monde du travail et de la population, les forces existent pour un rassemblement anticapitaliste indépendant du PS.
Le NPA s’adresse à toutes et tous, organisations et individus, pour débattre et faire avancer ce rassemblement anticapitaliste utile pour les mobilisations actuelles et les échéances électorales de 2012, avec l’objectif d’une candidature de rassemblement qui porte un tel projet.