« Seule la vérité est révolutionnaire » disait un grand ancien. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : la situation est difficile pour le NPA.
Certes il existe quelques points positifs : le NPA est un parti vivant, installé sur les territoires qui bien qu’affaibli compte plus de 2000 membres souvent jeunes et actif dans beaucoup de mouvements sociaux, un parti capable de réussir des souscriptions annuelles à hauteur de 300 000 ou 400 000 euros…
Mais ce congrès a acté un parti sans ligne majoritaire et sans direction unifiée. Tout le monde sait que depuis le début du NPA, il existe deux projets différents sur ce que celui-ci doit être : une ligne défendant l’idée d’un parti large, ouvert, radical qui prenne le meilleur des traditions du mouvement ouvrier, l’autre voulant un NPA plus révolutionnaire ressemblant plus à une organisation d’extrême gauche traditionnelle.
C’est la question du rapport unitaire aux organisations réformistes (dans les élections) ou notre soutien aux processus grecs et espagnols qui, entre autres discussions, ont divisé notre organisation ce week-end. Nous n’avons à la sortie de ce congrès aucun texte majoritaire hormis un, déjà très critiqué en interne, disant que le NPA ne peut électoralement se présenter avec le Front de Gauche et qu’il prépare une candidature anticapitaliste et révolutionnaire pour 2017 et un autre (adopté lui à une très large majorité) lançant une campagne contre l’union nationale.
Il nous faut maintenant reprendre le chemin de la discussion, pour savoir quel parti nous voulons construire dans cette période riche de dangers, quelles politiques unitaires (dans les luttes et les élections) nous voulons. C’est maintenant de la responsabilité de la direction élue, mais aussi des militants de base et plus largement à tous ceux et toutes celles qui sont attachées aux idées anticapitalistes de s’emparer de ces débats !
Un délégué du NPA 35 au congrès