En dépit des informations et des actions menées par l’association OSONS ! et du collectif malouin de l’eau, la majorité de droite du Conseil Municipal de Saint-Malo a choisit le 29 janvier de confier à nouveau - et pour une période de 7 ans - la gestion du service public de l’assainissement à un délégataire privé.
C’est sur la base d’une étude technique et financière établie par un bureau d’étude privé et non disponible au public que le Conseil Municipal a voté le principe de la délégation de service public de l’assainissement et du traitement des eaux pluviales.
Au dela de l’absence critiquable de débat public sur ce sujet, la majorité municipale (qui n’a été élu que par 1/4 des usagers de l’assainissement) a pris le risque de faire sienne les conclusions de l’étude du cabinet CALIA : le moins qu’on puisse dire - sur la base des interventions des élus-es des oppositions - est que ces conclusions ont été rédigées à charge contre la perspective de reprendre le service en régie.
Il est tout de même étonnant d’entendre l’adjoint chargé des travaux répéter l’argument que face au risque de submersion de la zone urbaine située sous la niveau de la mer, la délégation à une entreprise privée offre plus de garantie de compétences que la gestion en régie, comme si le service public ne pouvait pas se doter des compétences ad-hoc. Il n’est pas moins étonnant de passer sous silence les profits financiers du délégataire et de faire croire que l’âpreté de la mise en concurrence entre les sociétés éventuellement candidates ferait baisser les coûts au bénéfice des usagers...
Bref, un choix idéologique du maire et de son équipe avec en prime un débat démocratique et une transparence réduite à peau de chagrin.