Lundi dernier, le projet de loi de Darmanin a été rejeté. Darmanin s’est pris les pieds dans le tapis de ses manœuvres politiciennes pour trouver une majorité à l’Assemblée chez les courants les plus racistes de la droite et chez les fascistes.
Darmanin s’indigne du « refus des députés et députées de débattre de l’immigration ». Or ce n’est pas un débat sur l’immigration qu’il proposait, c’est un débat contre les immigré.es, un débat dont les postulats de départ sont racistes et inégalitaires. Et que dire de l’argument selon lequel l’Assemblée nationale « ne représente pas les Français » qui seraient demandeurs d’un durcissement des conditions d’immigration et de séjour en France ? Il y a quelques mois, Darmanin et Macron n’avaient pas ce type de prévention pour faire passer en force l’attaque sur les retraites malgré l’opposition d’une énorme majorité de la population.
Alors oui Darmanin a perdu. Mais rien n’est gagné !
Car le rejet du projet à l’Assemblée n’est pas la conséquence d’un fort mouvement de la société pour contester les fondements du projet de loi, construisant en même temps l’antidote au racisme et au fascisme et pour une autre logique. Le rejet est le fruit d’une alliance de circonstances entre la gauche, les courants les plus racistes de la droite et les fascistes. Légitimant un peu plus ceux-ci.
Effet boomerang
Alors nous n’en avons pas fini avec ce projet de loi scélérat. Darmanin et Macron l’ont répété, les mesures contenues dans ce projet, les plus racistes, les plus sécuritaires, doivent être mises en œuvre. La droite et les fascistes ne lâcheront pas le morceau. Attention donc à l’effet boomerang. Jusqu’ici, en l’absence d’un mouvement suffisamment puissant et visible d’opposition, chaque report du projet de loi s’est traduit par son retour sous une forme encore pire.
Il nous appartient, le 18 décembre, lors de la Journée internationale des migrant·e·s de nous unir et nous mobiliser :
-* Contre la loi immigration de Darmanin,

• Contre la double peine et les centres de rétention,
• Contre la criminalisation de la solidarité,
• Pour la régularisation des Sans-Papiers,
• Pour la liberté de circulation et d’installation,
• Pour l’égalité des droits