Communiqué du NPA
Le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy dans le cadre d’une enquête pour trafic d’influence – garde à vue où il rejoint son avocat et deux hauts magistrats soupçonnés de l’avoir renseigné sur l’avancement du travail des juges concernant des affaires où il serait impliqué - montre que l’étau se resserre sur les pratiques de l’ancien Président.
Il a jusqu’à présent réussi à passer au travers de toutes les affaires. On comprend pourquoi. Il semble qu’un système se soit mis en place pour, au mépris des lois, de la justice, en manipulant les institutions, en achetant les silences des plus hauts fonctionnaires, organiser sa protection.
Il ose prétendre être un recours, l’homme providentiel, alors que son principal souci semble être de retrouver les moyens de se protéger avec ou contre, on ne sait, les copains et les coquins, les mafieux de l’UMP !
Ces pratiques – après les affaires Cahuzac et Bygmalion - condamnent celles et ceux – à droite comme à gauche - qui y ont recours ou qui les couvrent. Elles sont l’expression des mœurs d’un monde politique au service du grand patronat et de la finance qui se croit tout permis. L’extrême droite prétend le dénoncer alors qu’elle même fait partie du système. C’est toute leur République qui est corrompue par la loi du fric et du profit.
Pour y mettre bon ordre il faudra l’intervention de la population pour « déprofessionnaliser » la politique, en limitant le cumul des mandats, en instituant la rotation des élus, la possibilité de les révoquer, et le plafonnement de leurs rémunérations…En un mot, imposer son contrôle sur l’Etat.
Montreuil, le 1 juillet 2014