Communiqué du NPA
C’était l’une des dernières mesures antisociale prises par Sarkozy : la TVA dite « sociale ».
Elle consiste à remplacer les cotisations payées par les employeurs par l’impôt le plus injuste, la TVA, pour financer la Sécurité Sociale.
La mesure avait fait scandale, le parti socialiste l’avait dénoncée et, dans les premières semaines de son quinquennat F. Hollande l’avait abrogée pour marquer le « changement ».
Un an et demi plus tard, avec Hollande/Ayrault la TVA antisociale revient…. en catimini, à l’occasion de la réforme des retraites et du vote de la loi de financement de la Sécurité Sociale.
Trois milliards de TVA sont prévus en 2014 cette pour neutraliser notamment la réduction des cotisations familiales accordée aux patrons, afin de compenser la hausse des cotisations patronales sur les retraites.
Vis-à-vis des patrons le gouvernement Hollande/Ayrault tient toutes ses promesses : la réforme des retraites ne leurs coûtera pas un centime. Ce sont les salariés, les retraités, les chômeurs qui paieront par l’augmentation de la durée de cotisation, la baisse des pensions, la hausse des cotisations dites « salariales » ....et celle de la TVA !
Le gouvernement ouvre ainsi, discrètement une nouvelle brèche qu’il compte élargir dans les années à venir : exonérer totalement les patrons du financement de la protection sociale. Celui-ci serait assuré par des impôts essentiellement payés par les salariés actifs ou retraités (CSG, TVA, taxes diverses…).
Ce serait la fin de la Sécurité Sociale !
Le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale s’inscrit totalement dans la continuité de la politique sarkozyste. Le gouvernement se vante d’imposer un « effort » sans précédant à l’Assurance Maladie : 3 milliards supplémentaires d’économies sur la santé dont une nouvelle cure d’austérité de 477 millions d’€ pour des hôpitaux déjà exsangues.
Si Sarkozy se prépare pour 2017, sa politique avec Hollande Ayrault, elle, est déjà de retour.
Montreuil, le 30 septembre 2013