Depuis, l’annonce du 49.3, qui marque l’impuissance du pouvoir à faire partager et adopter ses projets, on assiste à une vague de répression policière sauvage.
Comme si ce gouvernement n’avait que ce moyen pour se maintenir, depuis le jeudi 16 mars, sa politique se résume à un recours systématique à la force
• Contre les manifestations spontanées du soir,
• Contre la fin des manifestations syndicales,
• Contre les initiatives de filtrages ou les piquets de grèves et dans l’application des réquisitions,
• Contre les cortèges syndicaux eux-mêmes,
• Et à Sainte-Soline, samedi dernier, contre une manifestation de 30.000 personnes qui n’avait pour but que d’encercler un vulgaire cratère et qui dégénère en affrontement majeur en raison notamment des provocations et violences policières,

Bilan de cette séquence :
• Des centaines d’interpellations et de garde à vue abusives, avec de la part de fonctionnaires de police des pratiques documentées d’humiliations, d’insultes racistes, sexistes, de violences gratuites,
• La multiplication de blessures, tant en nombre qu’en gravité, du fait de l’utilisation d’armes de guerre, telles les LBD et les grenades GM2L, illustrées tragiquement par la mutilation du camarade Sébastien, syndicaliste parisien de Sud Rail et des camarade Serge et Mickaël, toujours entre la vie et la mort au CHU de Poitiers
• Pire, il s’avère désormais que les forces dites de l’ordre ont empêché les secours d’intervenir à Sainte Soline, laissant sur le terrain 3 heures durant avant d’être évacués deux blessés graves dans le coma.
• Et ultime provocation, Darmanin menace aujourd’hui de dissoudre le collectif Les soulèvements de la Terre, organisateur du rassemblement contre les méga-bassines.
Ainsi, ce gouvernement aussi délégitimisé au parlement que dans la rue n’espère plus son maintien qu’en terrorisant celles et ceux qui osent relever la tête. Ce que nous vivons depuis 15 jours constitue une menace pour l’ensemble du mouvement social et montre l’ampleur de la violence que l’Etat est capable de déployer pour le briser. Cela montre également à quel point, après les lois sécuritaires et liberticides votées il y a 2 ans, les libertés démocratiques sont menacées dans notre pays ce qui a même été dénoncé par le Conseil de l’Europe.

Contre cette surenchère répressive, il faut opposer la solidarité la plus large, avec les manifestants de Sainte-Soline comme avec les travailleurs et jeunes réprimés dans les manifestations intersyndicales ou spontanées et avec les grévistes réquisitionnés.
Comme le dit le collectif les Soulèvements de la Terre, c’est ce gouvernement qu’il faut dissoudre. Et ce sont les armes de guerre de la police qu’il faut interdire.