Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Un logement pour toutes et tous !

    Depuis plus d’un an le Réseau Logement pour toutes et tous 35 alerte les pouvoirs publics sur la situation des personnes vivant à la rue à Rennes : des hommes, des femmes, des enfants, des familles ou des personnes isolées, dont de nombreux demandeurs d’asile, sont obligés contre leur gré et au mépris de leurs droits, de dormir dans des caves et des parkings de notre ville.

    Le Préfet reconnaît que le dispositif d’accueil, notamment le « 115 », est saturé. Il est pourtant du devoir de l’État, donc de la préfecture d’Ille-et-Vilaine, de fournir un hébergement à ceux qui n’en ont pas (rappelons que les demandeurs d’asile ne connaissent personne en France et n’ont pas le droit de travailler : l’État a l’obligation légale de les héberger au moins le temps de l’examen de leur demande d’asile). Cependant le nombre de places mises à disposition par la préfecture est largement insuffisant : l’année dernière 300 places ont été supprimées, fautes de crédits alloués. Dernièrement, avec la fin du dispositif hivernal, 50 autres places viennent de disparaître à nouveau.

    Le SAO (Service d’Accueil et d’Orientation pour les étrangers) estime à 250 les migrants en recherche d’hébergement d’urgence. Une centaine d’entre eux obtiennent irrégulièrement des solutions provisoires, pour un jour ou deux, mais doivent en permanence rechercher une solution pour le lendemain ou le jour d’après. Les 150 autres restent sur le pavé avec, parfois, des situations dramatiques à gérer, des enfants, des malades, des femmes enceintes.

    De son côté, si la Ville de Rennes affirme être préoccupée de l’accueil réservé aux migrants par la préfecture, elle considère qu’elle n’a pas à se substituer au Préfet pour prendre les décisions qui s’imposent : un accueil et un hébergement décent pour tous. À défaut de clairement dénoncer les agissements préfectoraux, de demander des réquisitions de logements vides, la municipalité loge à ses frais ou joue de son influence pour obtenir ponctuellement quelques hébergements supplémentaires, quand elle est confrontée à des femmes enceintes, des mineurs et des femmes isolées. Elle oeuvre à la marge du problème, pour quelques demandeurs d’asile, quand une centaine d’autres restent chaque nuit à la rue, désemparés et abandonnés.

    Cependant cette action pour protéger les plus faibles d’entre les faibles n’a cours essentiellement que durant l’hiver. Et, depuis début avril, des femmes et des enfants dorment de nouveau à la rue, et les élus municipaux déclarent ne rien pouvoir y faire... quand ils ne donnent pas des leçons de morale déplacées aux associations qui les interpellent.

    Les institutions restent donc sourdes à toutes les sollicitations. Le Réseau logement pour toutes et tous estime qu’une action plus conséquente est nécessaire. Il appelle chacun à venir manifester son désaccord avec la politique préfectorale concernant l’accueil des migrants en Illeet- Vilaine, à dénoncer la passivité des élus de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole et à réaffirmer droit au logement pour tous, étrangers ou pas !

    Premiers signataires : Agir contre le Chômage ! 35, Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Aide aux Citoyens 35, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples 35, Relais étrangers, Droit Au Logement 35, Réseau éducation sans frontières 35, Union syndicale Solidaires 35, Confédération Nationale du Travail Union Locale 35, Alternative Libertaire 35, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique 35, Gauche Unitaire 35, Jeunes Communistes 35, La souris verte de Rennes, Les Verts de Rennes, Nouveau Parti Anticapitaliste 35

    ©Photo : Photothèque Rouge/Claude Roelens-Dequidt