2 octobre : autant que le 23 !
Pari réussi samedi dernier. Au-delà de la guerre des chiffres, il est un constat qu’il faut faire : la mobilisation ne faiblit pas. Même si ce ne sont pas tout à fait les mêmes manifestants qui ont défilé samedi par rapport à ceux des 7 et 23 septembre, le nombre de participantes et de participants est comparable. C’est, encore une fois, le signe d’un haut niveau de rejet de la réforme et du discrédit du pouvoir. Ce qui est largement confirmé par la dernière enquête de popularité concernant le chef de l’Etat, ce dernier devant faire face à 76 % de mécontents. L’idée qu’il est possible de l’emporter face à Sarkozy a gagné considérablement du terrain. La légitimité même de son pouvoir est atteinte. Il est devenu totalement insupportable aux yeux d’une large majorité de la population que Sarkozy et son entourage continuent de gouverner jusqu’en 2012.
Le succès de la journée de samedi est un véritable encouragement à poursuivre et un tremplin supplémentaire pour aider à la réussite des nouvelles échéances.
La grève reconductible en discussion
D’ores et déjà des appels intersyndicaux appelant à discuter partout de la reconduction de la grève circulent. C’est le cas de celui des Bouches-du-Rhône par exemple.
Des secteurs également ont cessé le travail comme les agents du port de Marseille qui, réunis lundi 4 octobre après-midi en assemblée générale, ont reconduit la grève. Cette dernière paralyse les terminaux pétroliers de Lavera et Fos-sur-Mer.
Dans la chimie, chez les cheminots, la volonté d’en découdre et d’aller plus loin se manifeste de plus en plus fort. À la RATP, la CGT appelle à la grève illimitée à partir du 12 octobre. Globalement, les appels intersyndicaux, dans de nombreuses villes et pour de nombreuses activités, indiquant qu’il faut engager des actions reconductibles, se multiplient.
Après le 12 octobre, on continue
Dès aujourd’hui et jusqu’au 12 octobre, il est primordial de faire grandir le rapport de force en faveur de ceux et celles qui luttent. Face à un pouvoir qui affiche sa détermination, de nombreux salariés et de nombreuses équipes militantes syndicales durcissent le ton et comprennent qu’il faut opposer notre détermination. Cela exige de poser la question de la reconduction de la grève. Si ça se pose déjà par endroits, c’est partout que cette démarche et ce choix doivent être pris après le 12 octobre.
Seule la grève générale, c’est-à-dire le blocage de l’économie du pays, pourra faire flancher ce gouvernement. Aujourd’hui c’est possible et l’on peut gagner. On ne lâche rien !
Mardi 5 octobre
©Photothèque Rouge/JMB