Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • En pleine campagne, le candidat-ouvrier Philippe Poutou fait grève avec ses collègues de Ford

    Une quarantaine d’employés de l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, ont manifesté ce mercredi 22 février, devant le ministère de l’Économie à Paris. À l’intérieur du gigantesque siège de Bercy, une réunion sur l’avenir de leurs emplois avait lieu entre les dirigeants de l’entreprise américaine et des responsables du gouvernement.

    Le candidat à l’élection présidentielle Philippe Poutou, lui-même ouvrier à l’usine de Blanquefort, était présent parmi les manifestants. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) mène une double vie durant cette campagne présidentielle, conjuguant réunions publiques et plateaux de télévision avec la mobilisation syndicale pour la sauvegarde de son usine.

    Depuis plusieurs mois, les salariés du géant de l’automobile craignent la fermeture de leur lieu de production et le licenciement des 930 personnes en CDI qui y travaillent actuellement. En 2013, Ford s’était engagé au maintien des emplois sur le site pendant cinq ans, engagement conditionnant le versement d’aides publiques.

    L’intérêt d’avoir un candidat à la présidentielle pour tenir le piquet de grève ? "Il apporte la parole d’un ouvrier, d’un non-politicien professionnel, de quelqu’un qui vit vraiment au quotidien ce que vivent tous les Français", vante Vincent, employé chez Ford depuis 17 ans. "Lui, quand il parle de travail, de salaire, il sait de quoi il parle. C’est pas ces gens derrière leur bureau et avec leur cravate. Lui est vraiment plus crédible pour répondre à nos besoins", soutient quant à lui Gilles, un autre collègue de Philippe Poutou.

    Les gens qui ne sont pas ouvriers et qui parlent des ouvriers, ça me laisse rêveur.
    Franck, employé chez Ford depuis 31 ans
    Le candidat aurait réussi à obtenir jusqu’ici 300 parrainages sur les 500 qui doivent être déposés d’ici le 17 mars. S’il accomplit cette mission, le Girondin délaissera ses activités professionelles pendant quelques semaines pour se consacrer à temps plein à la présidentielle.