Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Estrémadure : nouvelle victoire partielle, mais victoire quand même

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    Après avoir été débouté, Archipel Habitat, bailleur social de la ville de Rennes, est revenu à la charge, avec un lourd dossier, pour demander l’expulsion du 4, allée d’Estrémadure (pour rappel cet immeuble a été réquisitionné le 17 octobre et abrite une centaine de migrant.es).
    Un des arguments avancé est que des travaux de rénovation doivent commencer pour créer un centre d’hébergement d’urgence, qui n’abriterait que des familles avec enfants et de façon non pérenne.
    Ce projet est flou et n’est pour l’instant qu’un effet d’annonce de la Maire (présidente d’Archipel).
    Le délibéré du second procès a été rendu le 29 mai.
    Deux mois supplémentaires ont été accordés aux habitant.es d’Estrémadure !
    Mais il est demandé une indemnité de 3600€ par mois à compter du 1er juin.

    Comment peut-on demander de payer à des personnes qui n’ont même pas un toit et que l’on balade depuis des mois avec le couperet de la remise à la rue au dessus de la tête
    C’est tout simplement inacceptable et impossible.

    Ce délai supplémentaire est un soulagement pour les habitant.es de l’immeuble et le 29 mai au soir, les visages tendus ont fait place à des sourires.
    De convention en convention, de procès en délibérés nous arriverons à plus de 9 mois d’occupation.
    Depuis la Poterie, il s’agit de la plus importante occupation d’un lieu par des migrant.es à Rennes. Et un noyau d’habitant.es est toujours présent aux AG hebdomadaires, aux manifs, aux actions.

    La lutte est loin d’être finie.
    Au 30 juin, les habitant.es d’une tour (130 personnes) dans le quartier de Maurepas, vont se retrouver sans solution, un squat, à Thorigné Fouillard verra la fin de sa convention, et l’expulsion d’Estrémadure finira par arriver.

    Nous emploierons ce délai pour agir face à une préfecture qui fait la sourde oreille et une Mairie qui botte en touche et ne fait pas ce qu’elle pourrait.
    Cette dernière refuse de loger les célibataires, les familles sans enfants, les familles dublinées.
    Chaque semaine des familles se retrouvent à la rue.
    Ces occupations avec ou sans convention les arrange bien, nous le savons.

    Une AG commune avec divers squats est envisagée, dans 15 jours, pour unifier nos forces.

    Le NPA continue de rester mobilisé contre cette guerre menée à l’encontre des migrant.es, ici et ailleurs. Nous déploierons toutes nos forces contre cette politique criminelle et raciste.

    Des papiers et un toit pour touTEs.
    Liberté de circulation et d’installation.