Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • MIGRANT·E·S : LIBERTÉ DE CIRCULATION, LIBERTÉ D’INSTALLATION, ÉGALITÉ DES DROITS : REUNION PUBLIQUE DU NPA

    Mercredi 23 janvier 2019 de 19:00 à 22:00
    Maison de quartier Villejean - RENNES

    Avec Julien Salingue, membre de la direction du NPA

    Contre la montée des racismes, des nationalismes et des fascismes

    Les gouvernants européens et américains, les chauvins de l’Est et de l’Ouest se rejoignent pour mener la même politique xénophobe et raciste. La recette est partout la même : détourner le mécontentement des masses populaires contre les migrantEs en les désignant comme responsables de tous les maux de la société. Macron suit cette orientation en durcissant encore la politique des gouvernements précédents.

    Les chiffres démentent les fantasmes d’invasion étrangère

    En 2015, on dénombrait 248 millions de migrantEs pour une population mondiale de 7,3 milliards, soit 3,4 % de la population mondiale au moment d’un pic migratoire. Le chiffre actuel est de 3 % . Les 2/3 des migrations globales ont lieu entre pays du Sud. En Europe, avec 1,2 million de réfugiéEs pour 507 millions d’habitantEs, soit 0,2 %, on est très loin de l’invasion.

    Les migrations ne sont pas responsables des crises

    Cette époque du capitalisme déclinant génère toujours plus de crises, de guerres, de misère, de catastrophes liées au réchauffement climatique, poussant les populations à l’exil. Les pays du Sud sont les plus pauvres car ils ont été dépossédés, ruinés par le colonialisme. Ils sont toujours la proie des multinationales qui exploitent leurs ressources et leurs populations. Ils sont, en plus, les premières victimes du réchauffement climatique dont ils ne sont pas responsables !

    La politique de fermeture des frontières tue

    La fermeture des frontières, la construction de camps et de murs détournent les voies de passage vers des routes de plus en plus dangereuses sur terre ou sur mer. Cela fait de la Méditerranée le plus grand cimetière marin. Elle tue des milliers de personnes. Avec Frontex, la police de l’UE, les « hotspots », ces centres de tri au Niger, au Tchad ou en Libye, jamais autant de moyens n’ont été mis pour le contrôle des frontières. Mais aucun mur ne peut arrêter unE réfugiéE pousséE à fuir.

    Pour l’égalité des droits, la liberté de circulation et d’installation

    En France, il n’y a pas actuellement de crise migratoire, mais une crise de l’accueil. La France est un pays riche. C’est une question de choix de société. Il suffit de prendre aux riches pour redistribuer les richesses aux plus pauvres, étrangerEs ou non, pour assurer les moyens de vivre et un travail à toutes et tous. Cela fait écho au combat des Gilets jaunes qui réclament comme l’ensemble de la population laborieuse une justice sociale.
    La priorité est de se battre pour l’égalité des droits pour tous les migrantEs, en accordant une attention particulière aux femmes, aux personnes LGBTI, aux mineurEs, et de lutter sans relâche contre le racisme et l’islamophobie.

    Nous affirmons que la liberté d’installation et de circulation est la seule mesure qui pourrait enrayer cette hécatombe sur les chemins de l’exil. Ouvrir les frontières, c’est permettre aux gens de migrer dans des conditions dignes et sûres. C’est faire disparaître la clandestinité et les passeurs.
    Chaque personne a le droit fondamental de vivre dignement et de jouir de tous les droits politiques et sociaux du pays où elle réside qu’elle ait été contrainte à émigrer ou qu’elle ait choisi de le faire.

    La révolte contre le pouvoir et pour la justice sociale doit se renforcer par la solidarité avec migrantEs et étrangerEs.