Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Préfecture et mairie de Rennes : Entre racisme et xénophobie

    Assez de xénophobie, de racisme, ouvrons les frontières, régularisation de toutes les personnes sans-papiers ! Liberté de circulation et d’installation ! Le NPA Rennes s’associera à toutes les actions dénonçant la xénophobie de la mairie de Rennes et le racisme institutionnel de la préfecture. Le NPA Rennes appelle à participer aux rassemblement tous les mercredi midi à 12h devant la préfecture : « la préfecture harcèle les migrant-e-s, harcelons la préfecture » et appelle à faire vivre notre solidarité internationaliste avec les somaliens à Carrefour 18 !

    Mairie et préfecture de Rennes :
    Entre racisme et xénophobie

    Non, la mairie et la préfecture de Rennes ne sont pas solidaires des migrant-e-s. Oui, ce qui se passe en ce moment est extrêmement grave. Le NPA Rennes dénonce avec force le triage des « bons et des mauvais » migrants mis en place par la préfecture et la ville de Rennes.

    La situation des migrants somaliens pensant trouver accueil à Rennes est intolérable. Les pouvoirs publics les abandonnent consciemment. Ils ont survécu à Rennes ces dernières années dans des conditions les plus précaires : squat, expulsion, nuit d’hôtel, campement de fortune... Ils ont affronté la dureté de vivre dehors mais également des attaques racistes lors de leur campement aux Gayeulles où la ville de Rennes a été plus que cynique en ne leur apportant pas la moindre aide puis en les expulsant sans ménagement, allant même jusqu’à leur demander des indemnités de 1500 euros au titre du campement. Leur expulsion du campement des Gayeulles avait grâce à la pression des différentes associations permit d’obtenir quelques nuits d’hôtel. Et à peine quelques jours plus tard, ils se retrouvent à la rue... Le NPA Rennes soutient leur démarche avec Un Toit c’est Un droit dans l’occupation de Carrefour 18 et s’y associe ! Les migrants somaliens doivent être logés et accueillis !

    Pourquoi la situation de nos camarades somaliens avec qui nous faisons vivre notre solidarité internationaliste aux côtés des soutiens et de l’association Un Toit c’est Un Droit est pire qu’un simple abandon des pouvoirs publics et relève bien d’une logique xénophobe ? La mairie PS de Rennes fait le choix depuis plusieurs années, au lieu de répondre aux revendications de logements stables et durables demandés par les migrant-e-s et associations, de maintenir les migrant-e-s dans la précarité (nuit d’hôtel, campement de fortune...). Cette volonté ne relève pas d’un simple abandon mais d’une réelle xénophobie. Par crainte d’une arrivée d’autres étrangers (un imaginaire appel d’air) venant « profiter de largesse de la mairie », elle fait en sorte d’empêcher la stabilisation des migrant-e-s. Cruellement, cette politique du pire fonctionne et, malgré une solidarité forte mais sans assez de moyen des associations, les migrant-e-s n’ont d’autres choix que d’aller tenter leurs chances ailleurs, dont certains de nos camarades somaliens. Le parcours migratoire est un parcours dangereux (vole, tabassage, humiliation, viole, naufrage, mort d’asphyxie lors de transport routier...), pendant lequel de nombreu-x-ses migrant-e-s perdent la vie, la politique xénophobe de la ville de Rennes pousse les migrant-e-s à aller toujours plus loin en prenant plus de risques. C’est une politique criminelle qui conduit à laisser mourir les migrant-e-s autour de Calais plutôt que de les recevoir ici.

    A cette xénophobie de ville s’ajoute un vrai racisme d’Etat préfectoral qui prend forme par un harcèlement systématique des migrant-e-s que le NPA Rennes dénonce au côté du Collectif de soutien aux personnes sans-papiers : la préfecture prive plusieurs mères d’enfant français de leur droit automatique au séjour ; la préfecture prive des demandeurs d’asile de leurs droits en les accusant d’avoir fraudé pour fuir leur pays ; la préfecture empêche des étranger-e-s de déposer une demande de titre de séjour en retenant leur acte de naissance ou leur passeport pendant plusieurs mois ; la préfecture multiplie les procédures de réadmission et d’expulsion forcée des demandeurs d’asile vers d’autres pays européens ; la préfecture organise des arrestations déloyales de demandeurs d’asile en faisant venir la police lorsque ces demandeurs se présentent à la préfecture ; certain-e-s fonctionnaires de la préfecture continuent d’insulter et de menacer les usager-e-s des services étrangers ! Mais il y a les bon-ne-s et les mauvais-e-s migrant-e-s, pour certain-e-s, l’Etat met en place des hébergements, des soutiens multiples, les autres sont abandonné-e-s, traqué-e-s, pourchassé-e-s, enfermé-e-s, expulsé-e-s... Les migrant-e-s ne s’y sont pas trompé-e-s et refusent dans leur lutte cette séparation et réclament les mêmes droits.

    Assez de xénophobie, de racisme, ouvrons les frontières, régularisation de toutes les personnes sans-papiers ! Liberté de circulation et d’installation ! Le NPA Rennes s’associera à toutes les actions dénonçant la xénophobie de la mairie de Rennes et le racisme institutionnel de la préfecture. Le NPA Rennes appelle à participer aux rassemblement tous les mercredi midi à 12h devant la préfecture : « la préfecture harcèle les migrant-e-s, harcelons la préfecture » et appelle à faire vivre notre solidarité internationaliste avec les somaliens à Carrefour 18 !