Nous, manifestant-e-s, mobilisé-e-s contre la loi travail passée en force, accusons le Gouvernement et ses sbires d’être une association de malfaiteurs au service des patrons et des financiers.

Nous condamnons avec toute notre légitimité, la criminalisation d’actions militantes contre la loi Travail, comme l’action en justice à l’encontre de 19 personnes arrêté-e-s le jeudi 19 mai par la police, suite à une action de Métro gratuit (ou de sensibilisation envers les usagers) dans le métro de Rennes. Cette action s’inscrivait dans le cadre d’une journée de blocage économique contre la loi travail, à l’initiative de l’intersyndicale locale.

Les militant-e-s interpellé-e-s doivent être immédiatement relaché-e-s et toute poursuite doit être abandonnée.

Nous condamnons également toutes les manœuvres d’intimidation (perquisitions de locaux syndicaux et domiciles, filatures de militant-e-s, usages délibérés de matraques, de tonfa, de gaz lacrymogènes et de flashball….). La stratégie du gouvernement est limpide : réprimer fortement les mobilisations et faire taire toute contestation contre cette loi de casse sociale qui garantirait les profits des patrons et des actionnaires.

Nous, NPA, soutenons, appelons à participer aux rassemblements de soutien à ces 19 personnes arrêtées et aussi à toutes les personnes interpellées et condamnées à des peines lourdes pour certain-e-s, et demandons l’abandon de toute charge. Lors du rassemblement du vendredi 20 mai devant le commissariat de police de Rennes, la petite centaine de personnes présentes ont crié des slogans de soutien aux 19 militant-e-s arrêté-e-s qui ont réagi en faisant des signes de mains visibles derrière les fenêtres des cellules. Il est important de soutenir les personnes incarcérées, surtout quand elles sont accusées d’association de malfaiteurs qui permet que des éléments à charge puissent être ajoutés.

Face à un projet de loi porteur de graves régressions sociales, face à une gestion policière de la contestation et face à un gouvernement qui entend passer en force, le NPA appelle à amplifier la mobilisation en participant aux actions de blocage économique, en se saisissant du meilleur moyen de pression qu’est la grève et à œuvrer vers une grève générale qui mettra à bas la loi travail et son monde.