Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • SOUTIEN INCONDITIONNEL AUX VICTIMES DE HARCELEMENT

    Nous étions une vingtaine, dont plusieurs du NPA, à rentrer dans la présidence pour affirmer notre solidarité avec les victimes étudiantes de harcèlement. Nous avons remis ce communiqué à la présidence et lui avons indiqué, avec l’émotion et la rage des victimes, que nous ne laisserons pas faire. Féministes, tant qu’il le faudra !

    Le communiqué ci-dessous !

    SOUTIEN INCONDITIONNEL AUX VICTIMES DE HARCELEMENT

    Le harcèlement sexuel à Rennes 2 demeure impuni

    Aujourd’hui des cas de harcèlement sexuels sont étouffés à Rennes 2, en effet, trois professeurs accusés de harcèlement sexuels vont être remis en poste à la rentrée. Cet état de fait est intolérable et ne peut être justifié au sein de notre université.
    Le harcèlement sexuel est un phénomène de société associé à une culture profondément sexiste et patriarcale. Il n’épargne aucun lieu public, aucune institution. Ainsi, sur tous les lieux de travail et d’études le risque de subir de telles violences est présent.
    Le harcèlement est un comportement d’autant plus détestable qu’il est facile à pratiquer lorsqu’il existe un lien de subordination entre la victime et son agresseur. Si l’université doit être un lieu d’émancipation, il est intolérable que le système hiérarchique vienne altérer la qualité de notre vie universitaire.
    C’est à ce sujet que nous souhaitons dénoncer aujourd’hui les agissements et comportements de certains enseignants de l’université de Rennes 2, accusés de harcèlement sexuel, de harcèlement psychologique et de racisme. Une procédure administrative a été engagée au sein de notre université par des professeures et des étudiantes victimes de ces violences. Après des semaines d’attente et de pression, la commission disciplinaire (composée de professeur-e-s) a rendu son verdict et les trois professeurs en cause ont été relaxés, à l’exception de l’un d’eux qui a seulement écopé d’un empêchement de monter en grade durant deux ans.
    Nous dénonçons cette décision de la section disciplinaire de relaxer ou d’appliquer une peine minime à des personnes accusées de harcèlement sexuel et dont les faits sont avérés.
    Nous demandons à Olivier David, Président de l’université Rennes 2, de faire appel de la décision de la section disciplinaire sous peine de manquer à son devoir en tant que responsable de la sécurité au sein de son établissement. Si cette demande n’est pas prise en compte, nous nous adresserons directement au Recteur d’académie ou au Ministre de l’éducation.
    De plus, l’université Rennes 2 a entamé une campagne de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche : un discours qui ne correspond visiblement pas aux actes...
    Nous tenons à rappeler que nous devons toutes et tous être vigilant-e-s vis-à-vis de ces violences qu’elles soient physiques ou psychologiques.
    Nous réaffirmons notre soutien à toutes les personnes victimes de harcèlement, et nous nous engageons à nous battre pour qu’aucun cas de harcèlement sexuel ne demeure impuni au sein de notre université.

    Des étudiant-e-s de Rennes 2 (soutenu-e-s par Solidaires Etudiant-e-s Rennes, CNT-FAU, Commune Vision, le Comité Féminisme de Rennes 2, l’UEC,...)