Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) L’anticapitaliste - Ille et Vilaine (35)
  • Après le 9 avril, préparer l’affrontement avec le gouvernement et le patronat

    Avec plusieurs dizaines de milliers de manifestantEs à Paris et dans de nombreuses villes en région, la journée de grève et de manifestations du 9 avril a été un succès. Dans de nombreux cortèges étaient présentes d’importantes délégations d’entreprises dans lesquelles des luttes sont engagées parfois depuis plusieurs semaines. Radio France, Sambre et Meuse, Appel 24, Carrefour Market à Paris, SNCM, salariés du Port à Marseille. Autant de cortèges dynamiques qui illustrent l’existence de nombreuses résistances.

    Le gouvernement continue à taper

    Le gouvernement ignorant sa lourde défaite des élections départementales comme il ignore le mécontentement qui s’est exprimé dans la rue, continue sa politique de casse sociale et de cadeaux au patronat. La loi Macron 1, passée en force avec le 49-3 risque d’être encore plus régressive après son passage au Sénat. La loi Touraine va encore dégrader la qualité des soins et accélérer la privatisation de la Santé. La loi Rebsamen sur le dialogue social organiserait un recul des droits et des moyens des Institutions représentatives du personnel (IRP) réellement sans précédent en s’attaquant notamment aux Comités hygiène sécurité conditions de travail. Et en préparation, une loi Macron 2 prévoit l’extension des contrats de mission qui accroîtrait encore la précarité et la multiplication des dérogations à la durée légale du travail de 35 heures. Entre les deux, une loi sur le renseignement qui protégera davantage les exactions des services de renseignements et empiètera toujours plus sur notre vie privée.

    Sans s’attarder sur les nouvelles dispositions concernant les collèges et l’offensive contre le service public de la culture, de l’information et du divertissement au travers des attaques contre Radio France.

    Construire les ripostes

    Comme l’a confirmé la journée du 9 avril, les luttes, les mobilisations existent. Il est nécessaire d’élargir les mobilisations, de hausser les revendications au niveau d’une opposition aux politiques gouvernementale et patronale. Pour cela, il faut que les luttes s’ouvrent les unes aux autres, confrontent leurs expériences et mettent en commun le plus efficace, pour s’épauler, se donner confiance. Dans les régions, dans les branches, il faut bousculer les barrières des statuts, des métiers, des syndicats.

    Dans le même temps, il faut débattre dans les structures syndicales de nouvelles initiatives centralisatrices, interprofessionnelles, qui renforcent la confiance, permettent de préparer une confrontation globale, nationale, à dimension inévitablement politique face à un gouvernement dont la feuille de route n’a comme contenu que l’austérité, la régression sociale, la répression. Toutes les forces associatives, syndicales, politiques sont nécessaires, bienvenues, dans le respect des champs d’intervention et de la démocratie militante pour construire cet affrontement, œuvrer au rassemblement démocratique des forces du monde du travail et de la jeunesse. Il s’agit de discuter partout de la préparation d’une initiative nationale après le 1er mai qui s’inscrive dans un véritable plan de bataille contre le gouvernement et le Medef.

    Le 14/04/2015