Invité sur LCI, Olivier Besancenot a critiqué l’idée d’un revenu universel tel qu’il est proposé par le socialiste Benoît Hamon. Pour lui, cette mesure symbolique est une forme de résignation face au chômage.
Décidément, la proposition de revenu universel proposée par Benoît Hamon suscite beaucoup de critiques. Olivier Besancenot, y est hostile. Invité sur LCI ce mardi, il a qualifié cette mesure de "fausse bonne idée".
Revenu universel : De quoi parle-t-on ?
"Il s’agit d’un faux-nez qui, sans le dire, s’attaque à la sécurité sociale", affirme-t-il, suggèrant à la place "un salaire socialisé à vie". Pour cela, il plaide pour la création d’une nouvelle branche de la sécurité sociale. "En cas de fermeture d’une entreprise, le salarié ne serait pas licencié dans les faits. Il garderait la même rémunération et la même qualification", explique-t-il.
La grande différence avec le revenu universel se situe dans le financement. Au lieu d’être financé par la fiscalité, il le serait grâce aux cotisations sociales : La fiscalité, c’est l’Etat. Or les cotisations sociales, c’est une partie de nos salaires et c’est une possibilité pour les cotisants de pouvoir contrôler la sécurité sociale et ses fonds ;
Pour l’ex-candidat du NPA, le revenu universel est également une forme de résignation face au chômage car il "intègre l’idée qu’il y a six millions de chômeurs". Or, pour lui, il y a encore du travail pour tous à la condition de réduire le temps de travail.
"Pourquoi on ne demanderait pas à ceux qui sont encore à l’intérieur des entreprises du public ou du privé, qui ont encore la chance d’avoir un boulot, de travailler moins pour qu’à l’extérieur, tout le monde ait un emploi", suggère Olivier Besancenot.