Mardi 24 novembre, des dizaines de personnes qui ont participé au rassemblement de dimanche 22 à Paris, à la Bastille en solidarité avec les migrantEs et à la manifestation vers République ont reçu la visite de policiers à leur domicile et ont été convoquées à la Sûreté territoriale dans le cadre d’une enquête pour « violation de l’arrêté d’interdiction des manifestations sur la voie publique en Ile-de-France lors de l’état d’urgence ».
Alors que, semble-t-il, les forces de l’ordre devraient avoir d’autres chats à fouetter, tant d’énergie mise à poursuivre des manifestantEs, interroge sur les raisons de ces poursuites mais aussi sur la logique de l’état d’urgence alors qu’il n’y a eu aucun incident ce dimanche, ni à Bastille ni à République.
Il s’agit donc surtout d’intimider touTEs les manifestantEs potentielLEs à quelques jours de la COP21, alors que la solidarité avec les migrantEs est plus que jamais nécessaire. Le gouvernement tente de faire peur et d’interdire la rue à toute contestation des différents aspects de sa politique qu’elle soit antisociale, anti-
écologique, guerrière ou de répression.
C’est pourquoi nous ne céderons pas !
Le NPA fortement présent au rassemblement de Bastille est solidaire de toutes les militantEs identifiéEs et convoquéEs et exige l’arrêt de toute poursuite à leur égard. Il sera aux côtés de celles et ceux qui veulent continuer de manifester malgré l’interdiction, notamment lors de la COP21 les 28, 29 novembre et 12
décembre, ainsi que pour la défense des salariés inculpés d’Air France le 2 décembre.
Le NPA soutient le rassemblement du jeudi 26 novembre à 18h à Paris, place de la République, pour dénoncer ces convocations et gardes à vue et exiger la levée immédiate de l’état d’urgence et des interdictions de manifester.
Montreuil, le 25 novembre 2015