Le départ de Philippe Poutou du plateau télé de France 2, jeudi soir, a été quelque peu mouvementé. Le candidat du NPA a été pris à partie par les policiers en charge de la sécurité du lieu.
Déjà, à l’arrivée, l’accueil n’avait pas été des plus chaleureux pour Philippe Poutou et plusieurs membres de son équipe de campagne. Mais c’est en sortant que Philippe a dû essuyer des insultes. Homophobes, bien entendu.
En dépit de son statut officiel de candidat, que certains plantons, semble-t-il, ne voulaient pas lui reconnaître à l’arrivée, il s’est fait insulter à la sortie : « on a besoin de nos armes », lui a-t-il été lancé, suivi de « enculé ! », « ordures ! ». Qu’il s’agisse des meurtres mettant en cause des policiers que d’autres appellent bavures et qui finissent, généralement sur des non-lieux, ou qu’il s’agisse des positions du NPA sur le désarmement de la police, il semblerait que nos déclarations ne plaisent pas à tout le monde.
Un tel comportement de certains fonctionnaires de police révèle, une fois de plus, l’imprégnation de ces milieux par les thématiques de l’extrême-droite ainsi que le caractère anti-démocratique de ces élections qui segmentent et saucissonnent entre « petits » et « gros » candidats, candidats fréquentables et ceux qui ne le seraient pas.
Se croyant tout permis par l’autorisation à abattre qui leur a été délivrée par le gouvernement et sa majorité, remontés par la dernière fusillade en date, certains éléments de la police ont laissé voir, jeudi soir, de façon très révélatrice, ce que ce corps était devenu. Si des flics en faction devant un bâtiment abritant les candidats à la présidentielle sont capables d’insulter l’un d’eux, on imagine comment interviennent leurs collègues dans les quartiers et dans les manifs, quand ils sont confrontés à des jeunes et des travailleurs en lutte.
Voilà autant de raisons pour se préparer, encore plus conséquemment, aux combats à venir, en faisant le choix de voter POUTOU tandis que d’autres se répandent sans limite en flatteries et hommages aux forces de répression et appellent sans cesse au renforcement de leurs effectifs et leurs moyens.