Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Steve est mort. Assez de violences policières et de mensonges d’État ! Castaner dehors !

    Le corps de Steve, 24 ans, a été identifié. Le jeune homme est mort, noyé dans la Loire après une charge policière le soir de la fête de la musique à Nantes. Nos pensées vont évidemment à sa famille, à ses proches, et à toutes celles et ceux qui, ce soir-là, ont failli perdre la vie.

    Ils et elles étaient venuEs faire la fête. Et soudain, peu après 4h du matin, la police a chargé. Chiens, matraques, lacrymos, des centaines de personnes en panique. Et certainEs se sont jetéEs dans la Loire pour fuir les policiers. 14 d’entre elles et eux ont été repêchéEs par les pompiers, heureusement présents sur les lieux. Steve n’a pas eu cette chance.

    Ce nouvel épisode de violence s’ajoute à l’interminable liste des méfaits commis par des policiers animés par un tel sentiment de haine et d’impunité qu’ils n’hésitent pas à mettre en danger des vies, à blesser, à mutiler, à tuer.

    Steve est mort, comme sont morts avant lui des dizaines de jeunes dans les quartiers populaires, sous les coups de la police ou en essayant d’y échapper. Steve est mort, comme avant lui Rémi Fraisse, coupable d’avoir manifesté. Steve est mort, et nous sommes en colère.

    Dans ses premières déclarations, Édouard Philippe a osé affirmer qu’il n’y aurait « pas de lien » entre la charge de police et la mort de Steve. Après les mensonges concernant Geneviève Legay, les mensonges sur la Pitié-Salpêtrière, les mensonges sur les violences contre les Gilets jaunes, le gouvernement tente une fois de plus de couvrir les exactions policières.

    Assez ! Si Steve est mort, c’est en raison d’une charge policière injustifiable, ordonnée en pleine nuit, sur un quai sans barrières, avec des risques évidents et connus de la police, comme l’a révélé Mediapart. Les responsables doivent être identifiés. Et le principal d’entre eux, Castaner, doit démissionner. Au-delà, il est temps d’en finir avec la gouvernance autoritaire de la Macronie : nous revendiquons le droit de manifester, mais aussi de faire la fête, et tout simplement d’aller et venir, sans risquer d’être cognés par les flics. La rue est à nous !

    Montreuil, le 30 juillet 2019.