Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Notre-Dame-des-Landes : l’abandon du projet d’aéroport, c’est maintenant !

    Le prochain grand rassemblement contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se déroulera les 5 et 6 juillet prochains sur les terres de Bellevue. Le lieu même est un symbole : cette ferme au cœur de la Zad est cultivée par les opposantEs au projet, agriculteurs et « zadistes » réunis.
    Un rassemblement placé, plus encore que les années passées, sous le ciel de la convergence des luttes... L’objectif est de renforcer les résistances à l’ensemble des grands projets inutiles imposés (GPII). Dans cet esprit, le rassemblement final sera précédé par des caravanes, des meetings, des points de rencontres et d’information, partant des espaces de luttes locales contre les GPII, caravanes qui convergeront vers les terres de Bellevue.

    Il s’agit donc de fédérer des luttes présentes sur l’ensemble du territoire pour les populariser. Depuis Nonant-le-Pin, où les habitants ont repoussé le projet de déchetterie de la sulfureuse multinationale GDE, depuis Flamanville contre la centrale nucléaire, jusqu’à Sainte-Anne-d’Evonos où l’on marche contre la ligne à grande vitesse, c’est une multitude de luttes locales que Notre-Dame-des-Landes inspire.

    Un rassemblement politique

    Convergences 2014, c’est bien sûr un rassemblement festif mais cette édition met particulièrement l’accent sur la dimension politique. Le message de la manifestation est clair : « l’abandon du projet, c’est maintenant ! » C’est maintenant qu’il faut porter le coup fatal, l’attaque finale contre ce projet totalement inutile. Une victoire à portée de main qui relancera l’ensemble des luttes contre les GPII et plus largement contre une société, un monde dont nous ne voulons pas.
    C’est dans cet esprit qu’un meeting politique dont le thème est « Quels projets utiles pour l’humanité ? » se déroulera le dimanche matin, meeting où le NPA sera représenté par sa porte-parole Christine Poupin. Question pertinente : face aux projets inutiles des potentats locaux alliés aux grandes entreprises, il nous faut de grands projets utiles à la population, décidés par elle, qui s’accompagnent d’une création massive d’emplois durables. Car nous avons besoin de construire et d’isoler nos logements plutôt que de pistes d’aéroports, de transports collectifs gratuits plutôt que d’avions, d’emplois durables plutôt que de bénéfices pour les multinationales parasites comme Vinci.
    Des spectacles, des concerts, des animations sont au programme de notre traditionnel rassemblement estival, et ce ne sont pas moins d’une quarantaine de débats qui se dérouleront sous les chapiteaux. Au menu des thèmes abordés : le Grand marché trans¬atlantique, la criminalisation et la répression des luttes, la question de l’emploi face aux grands projets inutiles, les partenariats public-privé, la médiatisation des luttes, les enjeux agricoles ou climatiques, le nucléaire et l’énergie, la métropolisation, les transports... Le NPA sera aussi présent avec le « Forum de l’écologie radicale » qui vient de tenir son premier rassemblement le 8 juin.

    Une phase charnière

    La préparation de notre événement de l’été se situe dans une phase charnière. Charnière car le projet n’a jamais été finalement aussi fragile qu’aujourd’hui. La remise des travaux aux calendes grecques, la persistance d’une opposition massive, comme l’a montrée la manifestation du 22 février à Nantes, l’attestent. À cela il faut ajouter le discrédit record d’un gouvernement, particulièrement dans une région bretonne qui cristallise les mécontentements contre lui.
    Charnière également parce que la répression d’une manifestation contre l’aéroport n’a jamais été aussi forte et aussi criminelle que le 22 février, et que les tentatives d’expulsions de nouvelles maisons n’ont jamais réellement cessé. C’est en soutien aux victimes de toutes les répressions, et particulièrement à Enguerrand Delanous, militant actuellement emprisonné (mais néanmoins candidat sur notre liste aux élections européennes), que nous mènerons ces débats.

    Sandra Cormier et Bertrand Achel