Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Retraites : On ne va pas laisser faire !

    « Il faut tenir compte de notre démographie. Dès lors que l’on vit plus longtemps, on devra travailler un peu plus longtemps », a déclaré François Hollande lors de sa seconde conférence de presse du 16 mai 2013 à l’Elysée.

    L’Union Européenne exige des « réformes structurelles », Hollande et son gouvernement s’exécutent !
    A qui feront-ils croire qu’il faudrait « travailler plus longtemps », alors que des milliers de jeunes ne trouvent pas d’emploi, que les plans de licenciements sont quotidiens, …et que les patrons se débarrassent dès qu’ils le peuvent des « seniors » pour les remplacer par des salariés plus « productifs » ?
    A qui fera-t-on croire par exemple, qu’une infirmière, une aide-soignante, un agent des services logistiques épuisé par les rythmes de travail de l’Hôpital Entreprise, devrait travailler jusqu’à 65 ans, voire 70 pour avoir une retraite décente, alors que le chômage n’a jamais été aussi élevé !
    Le coup du dialogue social.
    Une retraite décente, qui permette de profiter de la vie après le travail, et mette chacun et chacune à l’abri d’une vieillesse dans la misère, est un droit élémentaire. Ce droit est déjà mis à mal, en particulier pour les femmes dont les pensions ne représentent en moyenne que 62 % de celles des hommes ce qui amène 22 % des femmes âgées à être menacées par la pauvreté.
    Le gouvernement craint de fortes mobilisations comme en 2003 ou 2010 !
    Il nous refait donc le coup du “dialogue social” : occuper les organisations syndicales autour du tapis vert, puis faire voter le projet à la sauvette dès le mois de septembre pour éviter toute mobilisation dans la rue, la seule qui permettrait de mettre en échec les projets du gouvernement.
    Le Medef est ravi, les « conférences sociales » lui conviennent à merveille. La première a débouché sur l’ANI devenu loi de flexibilisation du travail. L. Parisot passe à l’offensive. Elle réclame un allongement de la durée de cotisation à 43 ans d’ici 2020 et un recul de l’âge légal à « au moins 65 ans à l’horizon 2040 » !
    Faire payer les retraitéEs ou faire travailler plus longtemps les salariéEs : c’est NON !
    C’est pourtant ce que le gouvernement prépare avec l’augmentation de la CSG pour les retraitéEs de 6,6 à 7,5%, la fin de l’indexation des pensions sur l’inflation, c’est-à-dire une baisse des pensions des retraités actuels, un nouvel allongement jusqu’à 44 annuités de la durée de cotisation nécessaire pour toucher une pension complète. C’est-à-dire une baisse des pensions des futurs retraités.
    Loin de sauver les retraites de telles mesures les détruisent et font le lit des systèmes privés, liés à la finance.
    Nos retraites ne sont ni trop élevées, ni trop longues !
    Ce sont les rentrées qui sont trop faibles minées par le chômage, par les bas salaires, par les exonérations de cotisations patronales.
    En prenant sur les profits, en créant des emplois (notamment dans les services publics) et en augmentant les salaires, en accroissant la part des richesses qui va aux cotisations sociales il y a les moyens de *garantir le droit à la retraite à 60 ans maximum, à 55 ans pour les salariéEs ayant subi des travaux pénibles,
    *avec 75 % du salaire brut, calculé sur les six meilleurs mois de salaire,
    *avec 37,5 annuités de cotisation maxi. (incluant les années de chômage, de formation, de temps partiel).

    Gouvernement et patronat ont, ensemble, un plan de bataille pour imposer un nouveau recul. A nous de nous réunir dans nos syndicats et associations pour préparer la riposte, refuser le piège du dialogue social, discuter d’un plan pour une contre-offensive afin de mettre un coup d’arrêt à une politique entièrement au Médef contre les salariés.