Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) L’anticapitaliste - Ille et Vilaine (35)
  • WEEK END DE MOBILISATION ANTIFASCISTE LE 22 ET 23 JUIN A RENNES ET PARIS !

    Le week end du 22 et 23 juin est un week end national de mobilisation suite à la mort de Clément Méric assassiné par des skinhead de l’organisation fasciste Troisième Voie.

    Sur Rennes le 22 manifestation à 15H au départ de la Place du Parlement
    Le 23 manifestation nationale à Paris 15H Opéra ( départ en car depuis Rennes inscription : resa23juin@gmail.com )

    22 et 23 Juin week-end antifasciste
    Face à l’extrême droite et aux réactionnaires : reprenons la rue, reprenons l’offensive !

    L’extrême droite française a illustré mercredi 05 juin 2013 sa seule véritable nature, lorsque cinq skinheads ont assassiné lâchement Clément, camarade antifasciste brestois qui poursuivait ses études à Paris. Nos pensées vont à la famille de Clément, ainsi qu’à tous les camarades de Brest et de Paris qui ont partagé son combat, particulièrement les antifascistes brestois et les antifascistes de l’AFA Paris-Banlieue.

    À Rennes la violence d’extrême droite existe aussi, et se développe crescendo depuis quelques mois :

    • tags ouvertement nazis et fascistes 
    • multiplication d’intimidations ou d’agressions contre les personnes militantes ou simples habitants-es qui s’opposent aux actions d’extrême droite 
    • attaques contre des lieux ciblés comme antifascistes ou tout simplement de gauche.

    N’oublions pas non plus qu’à Rennes l’extrême droite a déjà tué : le 2 août 2009, Frédéric Bourget décédait suite à une agression commise par des skins nazis de la même mouvance que les JNR. Et ne nous y trompons pas, nous savons très bien que la barbarie subie par Clément aurait pu frapper l’un ou l’une d’entre nous, une personne gay lesbienne ou trans, immigrée ou perçue comme telle.

    Les infiltrations de l’extrême droite se multiplient, à la fois dans une situation de crise économique où les licenciements explosent, mais également dans une période d’urgence écologique.

    • lutte à Notre-Dame-des-Landes : l’association d’extrême droite Égalité et Réconciliation tente d’infiltrer la ZAD 
    • marée noire du TK Bremen : Adsav, mouvement d’extrême droite nostalgique de la collaboration, profite de la méconnaissance militante à son sujet et prête sa sonorisation et son concours technique lors d’un rassemblement écologiste 
    • restructuration chez Doux : Adsav tente une récupération en tendant une banderole de soutien aux salariés en lutte 
    • 1400 licenciements à PSA-La Janais : Jeune Bretagne invite en mars dernier tout ce que l’extrême droite française compte de pire (y compris Troisième Voie, l’organisation dont font partie les assassins de Clément) pour tenter de surfer sur la légitime colère des salariés.

    À quoi doit-on dès lors s’attendre de la part de l’extrême droite en ce qui concerne le redressement judiciaire de Gad (109 licenciements en prévision) ou encore la situation de Marine Harvest dernièrement, dans un contexte de fin des missions d’intérims et CDD ?
    La crise est un support leur permettant facilement d’instrumentaliser la situation à leur profit et d’imposer leurs idées simplificatrices basées sur la division et la mise en concurrence de la population. L’affichage social de l’extrême droite cache en fait une conception du syndicalisme comme courroie de transmission du patron. Il cache également une lutte contre tous les mécanismes de solidarité qui ont construit nos acquis sociaux, ainsi que la fantasme d’une société autoritaire construite sur des discriminations permanentes.

    Une crise économique mais aussi un contexte politique qui banalise l’extrême droite en reprenant ses thématiques.

    Entre Sarkozy et Hollande peu de différence dans la situation qui est faite aux Rroms et aux sans-papiers. À Rennes les expulsions sans relogement continuent et les reconduites à la frontière ne faiblissent pas : de nouveau, comme sous Sarkozy, la police vient chercher les enfants jusque dans les écoles, rafle les sans-papiers à la Croix-Rouge ou aux Restos du Cœur.
    Reprendre les thématiques du Front National renforce l’extrême droite sans proposer la moindre réponse à la crise : les gouvernements successifs brillent plus par leur rôle de service après vente du patronat (anticipant même ses volontés, notamment concernant les retraites) que par leur aide aux travailleurs-es qui tentent de sauvegarder leurs emplois. Quant au FN, il se développe : revenant sur le devant de la scène avec des scores à double chiffre aux diverses élections, il entend conquérir des mairies dans les zones rurales du département. Le développement du FN va de paire avec celui des groupes comme Troisième Voie, qui ne dissimulent pas leur nature fasciste. Le FN n’est pas un parti moins dangereux : il se contente tout simplement de sous-traiter les agressions racistes.

    Face à l’extrême droite, seul un mouvement social massif peut changer la donne. Battons-nous ensemble pour un autre projet de société !

    Tous et toutes dans la rue samedi 22 Juin 15H place du Parlement à Rennes
    Dimanche 23 juin départ en car depuis Rennes pour la manifestation