Les AED (assistantEs d’éducation), précaires de l’Education nationale, revendiquent depuis des années des conditions de travail correctes, la fin des contrats précaires et des temps partiels subis, une reconnaissance de leurs multiples compétences professionnelles, le paiement de leurs heures supplémentaires, un statut à la hauteur de leurs missions auprès des élèves et de leur rôle central dans les établissements scolaires
On voit bien la panique des équipes de direction lorqu’iels se mettent en grève ; établissements fermés, élèves renvoyéEs à la maison, internats fermés, équipes de direction qui ne savent plus où donner de la tête...
Les conditions de travail des AED sont désastreuses au CHO depuis des années. Les locaux sont inadaptés (bureau trop petit pour l’équipe de vie scolaire, salles de permanences éloignées etc), le ratio élèves/AED est plus défavorable dans ce collège REP+ que dans d’autres établissements pourtant pas classés en REP (l’EN peine à fournir un barème avec le ratio nombre d’élèves par AED), les AED, pourtant en première ligne devant les élèves, ne bénéficient pas, contrairement au reste du personnel, de la prime REP+, les glissements de missions se multiplient.
Avec la crise sanitaire, la charge (surcharge) de travail a explosé, gestion de la circulation des élèves pour éviter le brassage (quelle blague quand on voit les masses d’élèves à l’entrée et la sortie du collège, les circulations dans le couloir, les files d’attente au self...), distribution du gel hydro alcoolique, mise en œuvre du protocole sanitaire, gestion des absences d’élèves (élèves covid confirmé, cas contact...), augmentation d’élèves en permanence, suppléance de profs (prof vulnérable et/ou malade), "police du covid" au détriment de l’accompagnement des élèves.
Les AED font face à toutes les carences de l’EN et se retrouvent en première ligne face à l’augmentation du mal être des élèves, des tensions, des actes de violences, des bagarres, jusqu’à subir des agressions verbales et physiques.
Iels sont aussi en première ligne face au risque de contamination : l’équipe de vie scolaire a dû se battre pour obtenir une vitre de plexiglass dans le bureau où passent chaque jour des dizaines d’élèves et de personnels, pour que le collège fournisse du produit virucide (partage du bureau, de l’ordinateur, du téléphone, des flacons de solution hydro alcoolique à plusieurs etc ) ; en début d’année les AED achetaient elleux même des lingettes désinfectantes !
Les AED ne sont pas des pions,
iels demandent la reconnaissance de leur profession, une revalorisation, des embauches massives et la titularisation
Le 1er décembre en grève, le 5 décembre dans la rue !