Le NPA Rennes appelle à rejoindre massivement le rassemblement mercredi 02 décembre à 12H place de la mairie en solidarité avec les salariés d’air france et contre la casse sociale ! Air France : faisons le procès des vraies violences faites aux salariés, NON AUX SANCTIONS, NOS VIES VALENT PLUS QUE LEUR CHEMISE !
À Air France, le révélateur qu’a constitué la geste de la chemise arrachée du DRH continue de produire ses effets...
Ainsi la rumeur qui s’est rapidement propagée : De Juniac, PDG d’Air France-KLM, en pleine crise liée aux attentats, serait parti en première pour New York aller faire la fête avec acteurs de cinéma et journalistes, et se faire remettre un prix par Mme Lagarde, son ancienne patronne au ministère des Finances... Un voyage bien réel, mais pas avec des acteurs, et surtout motivé par le désir de la direction d’Air France de faire une tournée mondiale pour essayer de redresser son image de marque. Las, la tournée a viré court, avec la prise d’otages de Bamako au Mali et la présence de l’équipage Air France dans l’hôtel. De Juniac a été obligé de prendre le premier avion pour accueillir à leur retour sur Paris pilotes, stewards et hôtesses, heureusement sains et saufs. Il a joué la comédie du dirigeant préoccupé du sort de ses salariéEs... Ces mêmes salariéEs qu’il menace de licenciement par milliers !
Un début de mise en pratique est là, avec l’annonce du licenciement des 5 salariés du Fret Cargo et de un de la Maintenance Avion, tous mis en cause dans la bousculade du 5 octobre. Le gouvernement et le patronat ne leur pardonnent pas ce crime de lèse-majesté, de peur qu’il fasse école et montre la voie de la révolte, voire de la révolution. La violence de la politique patronale quoi. Mais dans le même temps la direction a dû reculer sur l’application du plan, offrant de négocier jusqu’en janvier 2016, alors qu’à l’origine tout devait être mis en œuvre dès ce mois d’octobre...
Le choc et l’horreur des attentats ont temporairement gelé la situation. Les débrayages les 19 et 20 novembre en soutien aux collègues licenciés ont été très minoritaires. Cela avec des discours parfois surprenants, tel le secrétaire de section CGT à l’industriel expliquant devant les 80 grévistes que la direction avait choisi au hasard les salariés incriminés grâce à des vidéos où l’on ne voyait pas grand-chose, mais qu’elle avait fait erreur, car ce n’était pas eux les vrais coupables... Comme si les vrais coupables, ce n’était pas ces patrons qui veulent régner par la terreur sur les salariés et les répriment impitoyablement en cas de révolte.
Ce 2 décembre, répondre à l’offensive de la direction
Pour autant, l’intersyndicale centrale reste unie et s’est adressée à la direction lors du Comité central d’entreprise du 19 novembre, lui demandant de lever les licenciements et sanctions en signe d’apaisement. Un CCE que la direction a délocalisé à Paris, gardé par de nombreux vigiles... La direction, plus préoccupée de profiter du climat de guerre pour poursuivre son offensive anti-ouvrière, n’a pas saisi l’occasion d’apaiser le climat au risque de dégrader encore un peu plus son image déjà bien terne.
Un personnel au cœur des attaques patronales, mais aussi cibles potentielles des attaques terroristes.
L’intersyndicale appelle à venir manifester le 2 décembre devant le tribunal de Bobigny lors du procès des 5 du secteur cargo : pour en faire le procès des vraies violences faites aux salariés ; pour que le bien-être social soit la réponse à la crise que nous traversons.
La réponse patronale est la guerre, et elle s’alimente du terrorisme de mort de Daesh. Ainsi, la police a déclenché des perquisitions dans plusieurs entreprises de l’aérien, fouillant les vestiaires des salariéEs. Au Cargo Air France, chez Federal Express, dans l’entreprise de restauration aérienne Servair, une autre filiale d’Air France... Tout cela pour trouver au final quelques tapis de prière, ainsi que des produits de l’entreprise qui va ainsi porter plainte pour vol ! L’état d’urgence et la lutte antiterroriste, autant d’occasions pour nos gouvernants de reprendre l’offensive, aussi pour terroriser les salariéEs.
Ci-dessous : l’appel au rassemblement de la CGT35
Appel de la CGT 35 :
Mercredi 2 décembre 2015 : journée de mobilisation
OUI A L’EFFICACITE ECONOMIQUE ET SOCIALE,
NON A LA VIOLENCE SOCIALE !
Toutes et tous dans l’action
mercredi 2 décembre 2015
Des milliers de salariés sont menacés de perdre leur emploi, à l’exemple des personnels d’Air France. La violence patronale avec une complaisance gouvernementale, suscite colère et indignation qui se traduisent par des actions collectives mobilisant les salariés. C’est dans ce contexte que les provocations patronales se multiplient afin de stigmatiser l’action syndicale !
Ainsi, 16 salarié(e)s d’air France sont trainés devant le Tribunal de Bobigny le 2 décembre !
Leur faute ? Avoir manifesté leur refus de perdre leur emploi !
C’est inacceptable !
La violence sociale n’est pas le fait des salariés.
En Ille et Vilaine :
• Rennes la Janais, après avoir supprimé 4700 emplois depuis 2007, la direction de PSA programme de nouveau 300 suppressions de poste en 2016 tout en imposant de nouvelles période de chômage technique alors que le groupe affiche des résultats positif pour 2015 tant en vente de véhicules qu’en résultats financiers.
• Cooper Barre Thomas, après 3 rachats et 3 plans sociaux en 15 ans avec 1 200 emplois supprimés, la direction décide pour 2016 le transfert d’une partie des activités de Rennes vers Vitré avec un nouveau plan de licenciements pour « sureffectifs ».
• Commerces de Rennes métropole, la déréglementation du travail s’accentue chaque année. En dix ans, l’ouverture dominicale et jours fériés est passée de 1 à 6 en 2016 et des enseignes continuent à faire pression pour aller plus loin au détriment des conditions de vie et de travail des salariés.
• La poste Colis Le Rheu, 3 militants syndicaux sont menacés de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement parce qu’ils « ne seraient pas assez aimables avec leurs collègues » selon les motivations de la Direction…
Et ce serait les salariés,
les irresponsables ?????
Partout mobilisons-nous pour dénoncer la politique libérale du patronat et du gouvernement qui remet en cause les droits des salariés au travers :
la casse du code du travail
la criminalisation de l’action syndicale.
A Rennes, St Malo, Fougères, Vitré, Redon, comme partout en France, mobilisons-nous pour, après le 23 septembre et le 8 octobre, construire le rapport de force nécessaire pour imposer une autre politique sociale, favorisant l’investissement humain pour le développement d’une société du plein emploi, respectueuse des femmes et des hommes et de l’environnement.
La CGT appelle le mercredi 2 décembre 2015 à agir pour :
l’emploi
la retraite à 60 ans à taux plein
les libertés syndicales
les salaires, les pensions et les minimas sociaux
la reconnaissance des métiers pénibles
le développement industriel et des services publics.
A Rennes, mercredi 2 décembre
Rassemblement 12 h
Place de la Mairie
Sur les autres villes du département, selon les modalités définies localement.