Le climat politique actuel est nauséabond. Les idées réactionnaires ont le vent en poupe et vont sans doute se trouver encore renforcées par la nouvelle reculade du gouvernement face aux homophobes sur la question de la PMA.
Le Front National profite actuellement de ce climat pour essayer d’asseoir sa légitimité politique. Pour la première fois depuis la candidature de Pierre Maugendre en 1995, le FN semble en mesure de se présenter à Rennes aux prochaines élections municipales. C’est pour eux l’occasion de s’afficher au grand jour dans une ville où ils n’ont jamais été très puissants. Ainsi, ils inaugureront samedi 8 février une permanence publique boulevard de la liberté qui servira de vitrine à leur racisme, leur sexisme, leur homophobie et leur défense des classes possédantes.
Mais la provocation ne s’arrête pas là puisque le soir même, ils organisent un meeting salle de la cité, dans ce qui fut sous le nom de maison du peuple un symbole du mouvement ouvrier.
Le mouvement social ne peut accepter une telle provocation de ce parti qui est son plus grand ennemi. C’est pourquoi le NPA appelle les travailleurs, les jeunes et tous les opprimés à rejoindre massivement le rassemblement antifasciste à 18h30 place des Lices afin de mettre ce meeting en échec.
Le Nouveau Parti Anticapitaliste réaffirme cependant qu’au delà du combat spécifique contre le FN, la montée de l’extrême-droite ne s’endiguera que quand le mouvement social reprendra l’offensive et battra en brêche le racisme d’Etat et la politique antisociale dont elle se nourrit. La violence sociale du système capitaliste nourrit la désillusion et la recherche de bouc-émissaires qui fait monter l’extrême-droite. Dans le même temps, l’extrême-droite affaiblit les exploités en les divisant et est donc une des armes permettant au système en place de se perpétuer. Pour le NPA, l’antifascisme et l’anticapitalisme sont donc indissociables.