Une grève d’intérimaires a démarré jeudi 19 octobre à l’usine PSA La Janais de Rennes. Le débrayage a commencé à 9h30 avec 85 grévistes, dont au moins 60-70 intérimaires. Ils ont défilé dans les ateliers, revendiquant des augmentations de salaires et de la prime de panier.
Jeudi , une délégation de grévistes composée de 7 intérimaires à raison de 2 par boites d’intérim, et 1 délégué CGT, a rencontré 2 représentants de la direction de PSA, ainsi qu’un représentant de chacune des 3 principales boîtes d’intérim, Manpower, Synergie et Adecco
Inquiète du démarrage de ce mouvement, la direction avait très rapidement proposé cette rencontre mais il n’en est rien sorti faute de la moindre satisfactions aux revendications. Les intérimaires ont décidé en AG de recommencer la grève vendredi 20 octobre à 9h30. La grève continue.
Alors que le recours à l’intérim se généralise, notamment dans les usines automobiles, cette grève, une première à Rennes La Janais, est un moment important dans les luttes à construire contre la précarité, la disparité des statuts et le développement de l’intérim. La précarité y est croissante avec environ 1000 intérimaires pour 2200 salariés en CDI dans cette usine
Dans l’usine Renault de Sandouville jusqu’à 80 % des effectifs sur les chaînes de montage ont été constitués d’intérimaires. A l’usine de Renault de Flins il y a deux ans en novembre 2015, une partie des quelque 1 800 intérimaires du site avait débrayé afin de protester contre des « irrégularités récurrentes sur les fiches de paie ».
Aujourd’hui l’usine La Janais de Rennes prend le relais .
La grève des intérimaires mérite d’être popularisée dans tous les sites PSA et les autres usines automobiles.