Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • LE 25 JUIN DOIT ÊTRE LA PREMIÈRE ÉTAPE D’UN MOUVEMENT D’ENSEMBLE DE TOUS LES PERSONNELS DE LA SANTÉ ET DE L’ACTION SOCIALE AINSI QUE DES USAGERS !

    Plus de 200 salarié-e-s ont répondu à l’appel à la mobilisation du 25 juin à Rennes. Après un rassemblement dalle du colombier, nous sommes allé-e-s scander nos revendications aux fenêtres de la direction Comme l’ont réclamé plusieurs militant-e-s : "Aujourd’hui dans la rue, demain on continue !", l’objectif est d’amplifier le rapport de force pour que l’austérité cesse de s’abattre sur la santé ! Le NPA a participé aux différentes actions et appelle à les renouveler ! La lutte continue !

    Dans toute l’Europe, les systèmes publics de santé, qui ont permis l’accès de tous à des soins de qualité subissent les attaques destructrices des politiques d’austérité.
    En Grèce, où l’on peut parler de catastrophe sanitaire, en Espagne, au Portugal, mais aussi dans les pays d’Europe du Nord comme le Royaume uni ou l’Allemagne, pourtant censés ne pas subir la crise aussi durement.
    La France n’échappe pas à cette règle. Depuis 2002 les contre-réformes touchant tant le financement du système de soin (l’assurance maladie), que le service public de santé : l’hôpital public et la psychiatrie publique se sont accélérées. Elles rendent l’accès aux soins de plus en plus difficiles, pour une partie de la population : baisse de la part des soins financés par la Sécurité sociale, augmentation du coût des mutuelles, franchises médicales, dépassements d’honoraires, mais aussi éloignement des lieux de soins avec l’apparition de véritables « déserts médicaux »
    Ces contre-réformes n’ont pas vocation, comme on le répète souvent de « réduire les dépenses de santé », mais de réduire la partie publique et socialisée de ces dépenses, ainsi que la place du service public pour ouvrir largement le marché de la santé aux intérêts privés. (Assurances, hospitalisation privée, laboratoires pharmaceutiques...)
    Non seulement Hollande et les gouvernements qui se sont succédés depuis 2012 ne sont pas revenus sur les contre réformes de leurs prédécesseurs, mais ils accélèrent la cadence : dans les 50 milliards de réduction de crédits publics du Pacte de responsabilité, 10 concernent la santé, et 3 l’hôpital public déjà soumis au régime sec chaque année depuis 2012.
    A l’hôpital, non seulement ses missions se voient sans cesse réduite, et, mis en concurrence avec les établissements privés, il est désormais sommé de fonctionner selon les normes de l’entreprise privée : la rentabilité d’abord, la qualité et la sécurité des soins après.
    Face à ces politiques, des luttes se sont développées : lutte des populations contre les fermetures d’établissements de proximité ou de services comme ce fut le cas en décembre 2014 à Douarnenez, ou quasiment la totalité de la population est descendue dans les rues pour défendre son hôpital , luttes des personnels hospitaliers parfois radicales, pour la défense des RTT, de leurs conditions de travail et des emplois statutaires comme à Caen ou à Villejuif,
    Mais isolées, elles n’ont pu au mieux de ralentir le rouleau compresseur libéral.
    C’est pour tenter de coordonner ces luttes que s’est constituée, à l’initiative des personnels de Caen et de leurs organisations syndicales la "Convergence des hôpitaux contre l’Hostérité ».
    Le bras de fer engagé aujourd’hui par les personnels de l’AP HP peut être un tournant pour mettre en échec l’austérité dans la santé.
    Elle est suivie avec attention par les hospitaliers dans tout le pays, conscient que c’est aussi leur propre avenir qui se joue car des dizaines de « plan Hirsch » sont soit en application soit en préparation dans toute la France.
    Partout les ARS ont reçu des feuilles de route chiffrées pour diminuer les frais en personnel.
    Quant à la loi « Touraine », en cours de discussion parlementaire, elle permettra, en « mutualisant » les moyens d’accélérer les fermetures de services, d’établissements et de supprimer de nouveaux emplois.
    La lutte de l’AP HP ne concerne pas que les personnels hospitaliers, c’est aussi de l’avenir de l’Hôpital public et du droit à la santé pour tous qu’il est question. L’enjeu de ce mouvement est national.
    Même si Le 4e « relevé de conclusion » de M Hirsch est une nouvelle manœuvre et ce premier recul doit être un encouragement à amplifier la mobilisation : il « reconnaît l’ampleur du mouvement social (…) retire du champ de discussion le document sur l’organistion du travail » mais le cœur de son projet demeure : restrictions budgétaires, pas d’embauche et il n’indique pas clairement le retrait de son projet. Les syndicats interprofessionnels, associations, partis politique se doivent d’être au coté de ceux de l’AP HP, pour assurer leur succès.
    Ils se doivent d’être présents le 25 juin lors de la mobilisation nationale de la santé et de l’action sociale initiée par la CGT SUD et FO.
    Le 25 juin doit être la première étape d’un mouvement d’ensemble de tous les personnels et de tous les citoyens pour défendre la santé publique contre ce gouvernement.

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